Homéopathie : l'Espagne exige des preuves d'efficacité
Le débat sur l'homéopathie traverse les frontières. Pour preuve, la dernière décision de l'Espagne. Le ministère de la santé espagnol oblige dorénavant les fabricants d'homéopathie à soumettre leurs produits à la même procédure que celle suivie par les médicaments classiques afin de recevoir une indication thérapeutique. Si les laboratoires refusent de passer ces tests, ils devront indiquer sur l’emballage que l'action thérapeutique du traitement n'a pas été prouvée. Voici l'occasion pour l'homéopathie de faire reconnaître son efficacité.
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L'efficacité de l'homéopathie toujours pas démontrée
La semaine dernière, les laboratoires ont présenté 2008 dossiers pour obtenir leur agrément. Parmi ces 2008 produits ils ont choisi d’en soumettre 12 aux analyses nécessaires... soit seulement 0,6%. Pour tous les autres, c'est-à-dire la très grande majorité, les fabricants renoncent à recevoir une indication thérapeutique... comme n'importe autre quel médicament. Comme le remarque Le Figaro, ce choix a provoqué l'ironie des opposants à l'homéopathie : une industrie qui refuse de défendre la qualité de ses produits ne peut pas être crédible.
L'Asamblea Nacional de Homeopatía (l’assemblée nationale de l’homéopathie), en Espagne a expliqué que ce n'est pas par peur des tests qu’ils renoncent à l’indication thérapeutique, mais parce que les examens seraient coûteux et limiteraient l'utilisation des produits. En effet, selon eux, un même produit homéopathique peut être prescrit pour le traitement de différentes pathologies et avec une seule indication thérapeutique ils seraient utilisés pour traiter une seule maladie.
Le gouvernement espagnol souhaite élargir à toute l'Europe la bataille qu'il mène contre l'homéopathie. En septembre, il avait demandé à l'Europe de retirer le statut de médicament à l'homéopathie.
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Par la rédaction d'Allodocteurs.fr
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