États-Unis : mettre à jour son pacemaker pour éviter un piratage
De nombreux stimulateurs cardiaques implantables contiennent des systèmes informatiques qui peuvent être vulnérables au piratage. Fin août, la Food and Drug Administration (FDA) a annoncé avoir "examiné des informations concernant les vulnérabilités potentielles de pacemakers activés par radiofréquence [de marque Abbott®/St Jude Medical]", et confirmer "que ces vulnérabilités, si elles étaient exploitées, pouvaient permettre à un utilisateur non autorisé – c’est-à-dire autre que le médecin – d'accéder au dispositif en utilisant des équipements disponibles dans le commerce".
"Cet accès pourrait être utilisé pour modifier les commandes de programmation sur le stimulateur cardiaque implanté, ce qui pourrait entraîner des dommages pour le patient, comme l'épuisement rapide de la batterie ou l'administration d'une stimulation inappropriée", insiste la FDA.
Ce type de risque a déjà été dénoncé par le passé, mais de récents travaux ont confirmé la possibilité du piratage de ces dispositifs. Aux États-Unis, plusieurs centaines de milliers de patients porteurs des appareils suivants seraient concernés : Accent SR RF™, Accent MRI™, Assurity™, Assurity MRI™, Accent DR RF™, Anthem RF™, Allure RF™, Allure Quadra RF™, et Quadra Allure MP RF™.
Vendredi, Abbott® avait signalé à nos confrères du Monde.fr que la mise à jour sera effectuée en France "après approbation des autorités" – une certification de la mise-à-jour serait réalisée "vraisemblablement à la fin d’octobre".
Dans la journée du 4 septembre, l'ANSM a transmis aux professionnels de santé ce communiqué de l'entreprise Abbott®, détaillant la future marche à suivre lorsque le logiciel serait approuvé.
Il est important de souligner que ni Abbott® ni la FDA ne recommandent de remplacer les pacemakers, la mise-à-jour de sécurité apparaissant pouvoir résoudre le problème récemment identifié. Aucun cas de piratage malveillant sur un pacemaker n’a encore été recensé dans la littérature médicale ou judiciaire.
La rédaction d’Allodocteurs.fr
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