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Un soldat américain reçoit la première première greffe de pénis et de scrotum au monde

L'opération de cet homme, blessé dans une explosion en Afghanistan, a duré 14 heures.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le professeur Wei-Ping Andrew Lee, de l'université Johns-Hopkins, lors d'une opération, en 2013. (Photo d'illustration) (JOHN HOPKINS MEDICINE / AFP)

Il se sent déjà "plus normal". Un soldat américain a bénéficié de la première greffe de pénis et de scrotum au monde, ont annoncé des médecins de l'université Johns-Hopkins, à Baltimore (Maryland), lundi 23 avril, dans un communiqué (en anglais). L'homme avait été grièvement blessé, il y a plusieurs années, dans une explosion en Afghanistan. Neuf chirurgiens esthétiques et deux chirurgiens urologues l'ont opéré pendant 14 heures, le 26 mars. Moins d'un mois plus tard, le patient peut marcher et devrait bientôt quitter l'hôpital.

"C'est vraiment une blessure stupéfiante, pas facile à accepter", a-t-il déclaré dans un bref communiqué. "Quand je me suis réveillé (après l'opération), je me suis enfin senti plus normal", a ajouté ce soldat, qui a requis l'anonymat. Par le passé, des médecins ont réussi à pratiquer des greffes de pénis, mais cette transplantation d'un pénis et d'un scrotum (sans les testicules), représente une avancée médicale. "Nous sommes optimistes sur le fait qu'il retrouvera des fonctions sexuelles et urinaires presque normales", a déclaré à la presse Wei-Ping Andrew Lee, professeur et directeur du département de chirurgie plastique et reconstructrice à l'école de médecine de l'université.

L'homme avait aussi perdu ses testicules, mais les médecins ne lui en ont pas greffé de nouveaux pour des raisons d'éthique. "Les testicules n'ont pas été greffés parce que nous avions pris la décision, en amont du programme, de ne pas greffer de tissu germinal, c'est à dire de ne pas transplanter de tissu qui produise du sperme parce que cela soulèverait un certain nombre de questions éthiques", a déclaré un chirurgien plastique de l'université Johns-Hopkins, Damon Cooney. Car "la capacité du bénéficiaire de la greffe à avoir des enfants résulterait en la transmission du matériel génétique du donneur (...) aux enfants de la personne greffée", a-t-il expliqué.

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