Amiens : un enfant sévèrement brulé lors d'une IRM
En quelques dizaines de minutes, son pouce s'est déformé, calciné jusqu'à l'os… Alors qu'il passait une IRM de routine pour surveiller l'évolution de sa maladie pancréatique, Florian, 13 ans, a subi de graves brûlures au pouce. Avant d'entrer dans le tunnel magnétique, le personnel médical avait omis de lui retirer un capteur digital, utilisé pour mesurer sa tension et son pouls.
Rapidement, et sous l'effet d'un puissant champ électromagnétique, l'objet métallique s' est échauffé, pour brûler tous les tissus qui l'entourait. Résultat : le pouce de l'adolescent n'est désormais plus viable. Choqué, Florian, qui souffre également de trisomie, reste dans l'attente d'une greffe au CHU Amiens – Picardie selon le Courrier picard.
Pourquoi ne faut-il pas mettre de métal dans une IRM ?
L'IRM anatomique est une méthode d'imagerie médicale très fréquente qui repose sur la résonnance magnétique. Chaque cellule de notre corps contient des noyaux d'hydrogènes répondant au magnétisme. En passant dans le tunnel surmonté d'un puissant aimant, ces noyaux s'orientent tous dans la même direction. En se remettant en place, ils libèrent de l'énergie, captée par l'IRM pour créer l'image du corps en volume. Cette technique est particulièrement efficace pour l'observation des tissus mous, riches en graisse et en eau.
Le métal étant attiré par l'aimant, il est strictement interdit de porter ce type d'objets ou de débris au moment de l'examen. Bijoux ou pacemakers sont à proscrire. Le cas du jeune picard résulte simplement d'une erreur humaine. Ses parents, abattus et en colère, ont décidé de porter plainte contre l'hôpital.
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