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MST : une journée pour en parler

Jeudi 24 mars 2016 se tiendra la première journée nationale de prévention et d’information sur les maladies sexuellement transmissibles. Son objectif ? Sensibiliser le grand public, et les jeunes en particulier, à ce problème en leur apportant des outils pour mieux les impliquer. 
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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En matière de MST, les idées fausses ont la vie dure. Pour preuve, ce sondage, mené par l’Institut Harris interactive à la demande du Syndicat national des Dermatologues et Vénéréologues, sur la perception et les connaissances du public en matière de Maladies Sexuellement Transmissibles (MST)[1]. Y étaient abordés des sujets aussi variés que la connaissance des types de MST, la façon dont on peut s’en protéger, les signes évocateurs d’une infection, ce qu’il faut faire en cas de doute, les moyens de traiter ces maladies ou encore leurs effets sur la santé.

De ce questionnaire est ressorti que, en dehors du SIDA qui est la maladie sexuellement transmissible la plus citée, il demeure de nombreuses incertitudes et confusions sur ces pathologies et la façon de les prendre en charge. Ainsi, parmi les personnes interrogées, 27% considèrent que l’hépatite A est une MST (ce qui n’est pas le cas) ; sur les 95% d’individus qui feraient quelque chose en cas d’exposition à une de ces maladies, 26% essaieraient de trouver une solution par eux-mêmes ; et 9% des interrogés considèrent que se laver avec de la Bétadine® ou avec de l’eau et du savon après un rapport sexuel permet d’éviter de contracter une MST. Enfin, 8% des personnes pensent même que la pilule suffit à se protéger contre les infections.

 

[1] Du 22 au 29 février 2016, 500 personnes, âgées de 18 à 35 ans, ont ainsi répondu à un questionnaire sur ces maladies

Méconnaissance des MST et des symptômes

Selon le Dr Luc Sulimovic, président du Syndicat : "il y a un effort considérable à faire au niveau de la prévention et cette journée est dédiée aux messages de prévention car l’utilisation du préservatif chez les moins de 35 ans n’est pas suffisante". D’après ce spécialiste "il y a encore un aspect de "confiance" au partenaire : si ce partenaire m’a dit qu’il n’était pas malade, c’est que ça va", ajoute le spécialiste. D’après lui, cela est certainement dû aux nouveaux traitements qui sont apparus pour le SIDA ; pour autant "il ne faut pas oublier toutes les autres maladies sexuellement transmissibles ; il y a une méconnaissance des MST et des symptômes qui peuvent donner ces maladies".

Pour mieux informer le grand public, les dermatologues de ce Syndicat ont donc mis en place à la fois un site Internet (www.MSTprevention.com)  et une application pour mobile (MSTRisk) téléchargeable gratuitement.

Il existe déjà un certain nombre de sites d’information sur les maladies sexuellement transmissibles, mais le Syndicat des Dermatologues estime que ceux-ci sont "soit incomplets, soit trop positionnés en tant qu’experts", voire un peu trop "trash". Le souhait a donc été de créer un site « destiné à présenter, dans un langage accessible à tous, les différentes MST et les principes de précaution qu’il convient d’adopter".

Quant à l’application « MSTRisk », elle est partie du constat que « 7 personnes sur 10 ignorent ou interprètent mal les signes d’une maladie sexuellement transmissible ». Le Syndicat a donc voulu créer un outil qui, dès la première page, présente à l’utilisateur une liste de symptômes caractéristiques des différentes infections sexuellement transmissibles. En cliquant sur un des symptômes, l’application renvoie vers une présentation simplifiée des maladies possibles et de leur dangerosité. Sont également disponibles des informations sur les modes de transmission de ces infections, le dépistage et le traitement des maladies associées, le rôle du dermatologue et un moteur de recherche pour trouver le dermatologue le plus proche de chez soi.

Le spécialiste des MST est le dermatologue

Le Dr Sulimovic rappelle que "les dermatologues sont au premier plan pour dépister l’ensemble des maladies sexuellement transmissibles". Il existe, en effet, une forte méconnaissance du public du fait que seuls les dermatologues ont une qualification en vénéréologie (pour maladies "vénériennes", l’ancien nom donné à ces maladies) ou en gestion des MST.

Pour autant, et dans la mesure où les personnes qui s’interrogent sur une possible infection s’adressent, pour la plupart, en priorité à leur médecin généraliste, le Dr Sulimovic précise que "dans le cadre de la coordination des soins (parcours de soin, NDLR), il est important que le (médecin) généraliste renvoie vers le spécialiste lorsqu’il y a des symptômes".

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