Comment bien choisir son sexologue ?
Sexologue. Le mot suffit pour faire apparaître sur la toile nombres de pratiques à l'efficacité douteuse. Au choix : des revendeurs de produits miracles, des pseudos consultations en ligne contre l'éjaculation précoce ou encore des séances d'orgasme méditationnel … Autant de méthodes qui peuvent s'avérer dangereuses.
En 2002, Gilbert Tordjman, sexologue, a été accusé de viols et d'attouchements sur ces patientes. Faut-il pour autant avoir peur des sexologues ?
Qui sont les sexologues ?
En réalité, la discipline n'est pas reconnue par les instances médicales. Elle échappe donc à toute réglementation. "Le titre de sexologue n'est pas protégé. C'est à dire que n'importe quelle personne, qui fait une réorientation professionnelle, quand bien même il n'était pas du tout dans le médical avant, peut s'installer en tant que sexologue" précise le Dr Pierre Devaux, médecin sexologue. Aucune instance ne régule le titre de sexologue, ni ne vérifie la formation des praticiens. "C'est la porte ouverte à certains abus" ajoute le médecin.
Pour encadrer la pratique de la sexologie, il existe néanmoins des formations universitaires. Généralistes, psychologues, sages-femmes ou encore kinésithérapeutes suivent ces cours délivré en alternance par des psychiatres, des urologues ou des infectiologues. Si la sexologie n'est pas une discipline reconnue, le diplôme est un gage de sérieux.
Mais pour quels motifs consulter un sexologue ?
Le trouble du désir est le premier motif de consultation des femmes. Souvent, se sont également les relations de couples qui sont évoquées. Les autres motifs de consultation sont multiples : problème de plaisir, trouble de l'érection, douleur physique ou encore problème au sein du couple. Les réponses vont ensuite varier en fonction de la spécialité première du sexologue.
Une consultation dure environ 45 minutes et ne doit pas excéder 100 euros. En France, la principale fédération de sexologie recense plus de 800 sexologues.
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