Retraités : les joies de la colocation
La ministre de la Santé Agnès Buzyn installera demain, lundi 19 février, une commission qui sera chargée de proposer une stratégie nationale pour tenter de régler enfin le problème des maisons de retraite. Certaines personnes âgées ont décidé de s'en passer, et ont opté pour la colocation.
Dans les jardins de Tence, en Haute-Loire, la maison Marguerite a poussé il y a à peine un an et demi. Et déjà, la tradition du déjeuner en musique est immuable. À 83 ans, Gilbert Casteras, le benjamin de cette colocation de six retraités, joue les DJ. Mais le vrai chef d'orchestre s'appelle Marie-Hélène Huard, présente de 9h à 14h, puis de 18h à 20h. "En fait, on fait une cuisine très familiale, comme à la maison", explique-t-elle. "On fait des choses qui leur plaisent, on essaie de faire pas mal de pâtisseries, parce qu'ils sont tous très gourmands".
"Ma maman, ce n’est pas un numéro"
Ils auraient pu choisir la maison de retraite juste en face, 2 200 euros par mois en moyenne, avec des professionnels sur place 24 heures sur 24. Mais ici, chacun a sa chambre, avec salle de bain, réfrigérateur et téléphone pour 1 500 euros par mois, un prix qui peut même baisser avec les aides au logement. Un choix évident pour Dora Abel, encore autonome à 92 ans. La maison de retraite, ce sera pour plus tard, peut-être. Au cœur de la commune, visite des infirmières, et des proches : les pensionnaires sont ici chez eux. "Ma maman, ce n’est pas un numéro perdu au milieu de 80 ou 100 résidents. Donc elle est vraiment chouchoutée", explique Marie-Hélène Jagot, la fille d'Odette, une autre résidente. "C'est le paradis", ajoute Odette. La colocation pour rester indépendant le plus longtemps possible. Une nouvelle étape entre le domicile et la maison de retraite.
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