La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé un vaste projet de réforme sur les maisons de retraite en France, surchargées, et très onéreuses. Les personnels de ces établissements dénoncent un manque de moyens. En attendant, quelle est l'alternative ?
Dans les jardins de Tence, en Haute-Loire, la maison Marguerite a poussé il y a à peine un an et demi. Et déjà, la tradition du déjeuner en musique est immuable. À 83 ans, Gilbert, le benjamin de cette colocation de six retraités, joue les DJ. Mais le vrai chef d'orchestre s'appelle Marie-Hélène Huard, présente de 9h à 14h, puis de 18h à 20h. "En fait, on fait une cuisine très familiale, comme à la maison", explique-t-elle. "On fait des choses qui leur plaisent, on essaye de faire pas mal de pâtisseries, parce qu'ils sont tous très gourmands".
"C'est le paradis"
Chacun sa chambre, avec salle de bain, réfrigérateur et téléphone pour 1 500 euros par mois. Un choix évident pour Dora Abel, encore autonome à 92 ans. La maison de retraite ce sera pour plus tard, peut-être. Au coeur de la commune, visite des infirmières, et des proches : les pensionnaires sont ici chez eux. "C'est plutôt un cadre familial", témoigne Marie-Hélène Jacot, la fille d'Odette. "Ma maman, ce n’est pas un numéro perdu au milieu de 80 ou 100 résidents. Donc elle est vraiment chouchoutée". "C'est le paradis", ajoute Odette. Un paradis très privé, financé par un particulier sans subventions publiques, et qui séduit de plus en plus.
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