Plan de transformation d'Orpea : "Il faut passer à six soignants par résident dans les Ehpad, contre 2,4 aujourd'hui", pour une députée de la Nupes
Le groupe Orpea a présenté mardi 15 novembre un plan de transformation, qui "n'est pas à la hauteur", selon la députée de Meurthe-et-Moselle Caroline Fiat.
Caroline Fiat, députée la Nupes de Meurthe-et-Moselle, estime mardi 15 novembre sur franceinfo qu'il faut garantir un meilleur ratio de soignants par résident dans les Ehpad, pour assurer une meilleure qualité des soins. "A l'heure actuelle, on a une moyenne de 2,4 soignants au chevet du résident", précise-t-elle. "Moi, je dis qu'il faut passer à six. Six soignants au chevet du résident, c'est une heure trente de soins par jour", affirme Caroline Fiat.
"On n'a plus le choix. Comment voulez vous qu'on s'occupe correctement de nos résidents si nous ne sommes pas assez nombreux ?", interroge la députée, qui avait déposé un amendement pour garantir un nombre de professionnels de santé par résident d'Ehpad, dans les débats sur le budget de la Sécurité sociale. Cet amendement avait été maintenu par le gouvernement, avant d'être supprimé par le Sénat : Caroline Fiat compte "le redéposer" la semaine prochaine, puisque le texte doit revenir à l'Assemblée nationale, sauf accord peu probable mardi 15 novembre au soir entre les deux chambres.
"J'aimerais entendre qu'ils vont revoir leur politique"
La députée Nupes de Meurthe-et-Moselle estime par ailleurs que le plan de transformation présenté mardi par Orpea, près d'un an après les révélations de maltraitance au sein de ses Ehpad, n'est pas à la hauteur. "J'aimerais entendre qu'ils vont revoir leur politique, qu'ils vont arrêter de vouloir se faire de l'argent sur la perte d'autonomie des autres", lance-t-elle.
"Pour améliorer les conditions [des résidents], il ne faut pas être toujours à guetter ce que demandent les actionnaires en dividendes de l'autre côté, parce qu'à un moment donné, ça ne fonctionne pas". Elle se félicite cependant des perquisitions menées depuis mardi 15 novembre au matin dans plusieurs Ehpad du groupe.
Prenant en exemple des pays comme le Danemark et les Pays-Bas, Caroline Fiat appelle à revoir la place du secteur privé : "Il faut savoir être ferme et dire non, dire qu'en France nous interdisons de gagner de l'argent sur la perte d'autonomie de nos ainés."
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