Selon une enquête du Credoc, 13% des Français doivent se limiter en matière de soins médicaux en raison de leur coût
Ils n'étaient que 3% il y a 30 ans selon une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie publiée dans le numéro du 13 juillet de Consommations et modes de vie.
Le Crédoc "constate une augmentation de la part d'individus déclarant devoir s'imposer des restrictions budgétaires en matière de soins médicaux".
De plus, "le sentiment que l'on est mieux soigné lorsqu'on a des relations et de l'argent s'est diffusé, année après année". En particulier, "l'impression de vivre dans un système de soins à deux vitesses, qui était auparavant surtout perceptible chez les Parisiens, s'est progressivement répandue sur l'ensemble du territoire", note le Crédoc.
Entre 1980 et 2010, la proportion de personnes pensant que l'on est mieux soigné lorsqu'on est aisé est passée en milieu rural de 52% à 66%. Elle a peu bougé chez les Franciliens, où la proportion atteint 73% aujourd'hui contre 76% au début des années 80.
Précisément, "les catégories les plus modestes se restreignent trois fois plus souvent que les catégories aisées: en 2010, 18% des ménages disposant de moins de 900 euros par mois sont touchés, contre 5% de ceux qui disposent de plus de 3.100 euros par mois".
Chaque année, le Crédoc interroge 2.000 personnes (échantillon représentatif des adultes vivant en France, méthode des quotas) pour son enquête Conditions de vie et aspirations et publie une partie des résultats.
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