Santé : un premier traitement autorisé pour les patients atteints de vitiligo disponible en France

La crème Opzelura développée par le laboratoire américain Incyte Biosciences est déjà disponible aux Etats-Unis, en Allemagne et en Autriche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les mains d'une personne atteinte de vitiligo, une maladie causant une dépigmentation sous la forme de taches blanches sur le visage et sur le corps, à Hyères (Var), le 5 août 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Les patients atteints de vitiligo, une maladie auto-immune qui provoque une dépigmentation progressive de la peau, vont pouvoir bénéficier d'un premier traitement autorisé remboursé par l'Assurance-maladie, selon un arrêté paru mercredi 31 janvier au Journal officiel. Cette prise en charge concerne la crème Opzelura, développée par le laboratoire américain Incyte Biosciences, pour traiter "le vitiligo non-segmentaire avec atteinte faciale chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans", selon le texte. Le traitement est déjà disponible aux Etats-Unis, en Allemagne et en Autriche.

Opzelura avait reçu en avril une autorisation de mise sur le marché valable dans l'Union européenne. En octobre 2023, la Haute Autorité de santé avait rendu un avis favorable à son remboursement. L'entreprise pharmaceutique s'était alors tournée vers le ministère de la Santé pour demander de ne pas avoir à attendre la négociation du prix. Un cheminement express qui résulte du dispositif dit d'"accès direct". Il s'agit d'une mesure expérimentale inscrite dans la loi de financement de la Sécurité sociale depuis 2022, dont le but est que certains médicaments arrivent plus vite auprès des patients français. 

L'association française du vitiligo estime qu'environ 1 à 2% de la population mondiale est touchée par cette maladie chronique très visible qui peut entraîner une "altération importante de la qualité de vie, dans la relation aux autres et à soi-même". Plus d'un million de personnes en France sont concernées par cette pathologie, selon Incyte Biosciences, qui emploie 2 500 employés, dont 50 dans l'Hexagone.

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