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Vidéo Qu’est-ce que le trouble dysphorique prémenstruel?

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Avant leurs règles, 5 à 10% des femmes sont atteintes du trouble dysphorique prémenstruel, associées aux troubles dépressifs. Comment cela se manifeste-t-il dans les faits ? Charline, sage-femme, l’explique à Brut.
VIDEO. Qu’est-ce que le trouble dysphorique prémenstruel ? Avant leurs règles, 5 à 10% des femmes sont atteintes du trouble dysphorique prémenstruel, associées aux troubles dépressifs. Comment cela se manifeste-t-il dans les faits ? Charline, sage-femme, l’explique à Brut. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Avant leurs règles, 5 à 10% des femmes sont atteintes du trouble dysphorique prémenstruel, associées aux troubles dépressifs. Comment cela se manifeste-t-il ? Charline, sage-femme, l’explique à Brut.

À la différence du Syndrome Pré Menstruel, les symptômes psychologiques, vraiment on s'apparente plus à quelque chose du trouble des maladies mentales, en fait, des troubles dépressifs”, explique Charline, sage-femme. Le trouble dysphorique prémenstruel touche de nombreuses femmes qui, avant leurs règles, traversent un état dépressif. “La supposition qu'on a, c'est que c'est un déséquilibre hormonal en faveur d'un manque de progestérone. Donc ça va être des humeurs dépressives pendant plusieurs jours d'affilée, donc spécifiquement avant les règles. Ça peut être un manque d’intérêt pour les activités du quotidien, avec vraiment une difficulté de se mettre en mouvement. Ça peut être des troubles alimentaires spécifiquement à ce moment-là, donc plus du tout envie de manger ou un appétit très important.

“On se dit que ça va légitimer toutes ces paroles sexistes”

C’est quelque chose qui est plus important que la volonté, c’est quelque chose qui vient submerger”, explique la sage-femme. Mais il reste malgré tout un certain tabou autour de ce trouble. “Je comprends qu'on n'ait pas envie d'être la personne qui parle sans cesse de ses règles, la personne qui se plaint de ses règles. En plus, c'est vrai qu'on a tellement entendu : ‘Ah bah t'es de mauvaise humeur, c'est quoi ? T'as tes règles?’, que, du coup, on se dit que ça va légitimer toutes ces paroles sexistes.

Mais il y a des façons de s’adapter à ce trouble, et de vivre avec. “Si je tiens un carnet et que je note les symptômes mois par mois, il y a un côté qui peut être déjà assez rassurant de se dire : OK, potentiellement, si demain, j'ai un gros coup de déprime, je sais, c'est parce que c'est souvent comme ça cinq jours avant mes règles. Du coup, le fait de le savoir, je peux adapter mon quotidien, aussi, et moins me confronter à des situations qui pourraient amplifier ces symptômes-là.

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