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La Cour des comptes sévère avec le plan "psychiatrie et santé mentale"

Le président de la Cour a commenté ce rapport sans concession. Selon lui "les mesures du plan psychiatrie et santé mentale n'ont que partiellement et inégalement été mises en œuvre".
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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Mis en place en 2005 par le ministre de la Santé de l'époque Philippe Douste-Blazy, ce plan avait été décidé au lendemain du double meurtre d'une infirmière et d'une aide-soignante dans un hôpital psychiatrique de Pau. La Cour des comptes tire le bilan, et il n'est pas reluisant.

Première critique : l'hospitalisation complète demeure la règle. Le rapport pointe "l'insuffisance" des alternatives lors de la prise en charge des patients. En résumé, selon le président de la Cour Didier Migaud, "la répartition, la maîtrise et le suivi des moyens nouveaux en ont été d'autant plus affectés que leur financement était inégal: important en matière de sécurité, difficilement identifiable en matière de créations d'emplois et très insuffisant en recherche" .

"Le monde pénitentiaire offre comme un concentré de toutes les difficultés rencontrées en psychiatrie"

Autre point noir selon la cour, et de taille : les conditions de soins des détenus souffrant de troubles psychiatriques en prison. Elle critique "la lente résorption des locaux vétustes" en prison, estimant en revanche que la construction d'unités d'hospitalisation spécialement aménagées (UHSA), bien qu'"onéreuse" , s'avère "nécessaire" .

Au final selon la Cour, il faudrait un renforcement de la recherche et la création d'une mission de service public de la psychiatrie. "Une telle mission et la contractualisation qu'elle implique avec ses principaux acteurs faciliteraient la réorganisation et la hiérarchisation de l'offre de soins" .

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