L'Académie de médecine reconnaît les "thérapies douces" pour mieux les encadrer
Oui, "les thérapies douces " peuvent faire du bien
en cas de douleurs au dos, au cou ou pour limiter certains effets secondaires
des traitements anticancéreux. Voilà le constat d'un rapport publié mardi par
plusieurs membres de l'Académie de médecine. C'est une petite révolution au
sein de l'institution "pour qui la pratique de la médecine doit reposer sur des faits établis ".
En conséquence, les "Sages" de la médecine
estiment que "leur introduction à l'hôpital est acceptable dans la mesure
où il est le lieu de l'exemplarité de leur pratique et espace ouvert à la
recherche ".
Un feu vert qui vise surtout à encadrer la multiplication "des
initiatives individuelles " prises au sein des formations universitaires et
des hôpitaux, à la suite d'un "engouement probablement excessif du
public ". Il s'agit donc d'une reconnaissance très limitée des bienfaits de
"la médecine douce ".
Acupuncture, hypnose, ostéopathie et Taï-chi
Toutes les "thérapies alternatives " ne sont pas
jugées utiles. Le rapport se cantonne autoriser l'utilisation de quatre de ces
pratiques (quand l'Organisation mondiale de la Santé en recense 400) : l'acupuncture,
l'hypnose, l'ostéopathie et le Taï-chi. D'après l'Académie, ce sont les seules
qui ont fait l'objet "de tentatives d'évaluation acceptables " et que
l'on peut "considérer avec sérieux ".
Par contre, ne parlez pas de "médecine douce " ou de
"médecine alternative " à l'Académie. Il ne s'agit que "de
techniques empiriques de traitement pouvant rendre certains services en
complément de la thérapeutique à base scientifique de la médecine proprement
dite ". L'acupuncture ou l'hypnose, par exemple, sont "des méthodes
adjuvantes pouvant compléter les moyens de la médecine ".
Liste de recommandations
Il s'agit donc d'encadrer ces pratiques. L'Académie de
médecine joint donc une série de recommandations dans son rapport :
> Pour les patients. Il faut par exemple "éviter
l'usage en absence d'un diagnostic médical " ou "de ne les accepter
qu'avec une extrême prudence ".
> Pour les hôpitaux. Il faut notamment "confier
leur mise en œuvre qu'à des médecins, sages-femmes ou professionnels de santé,
tous formés à cet effet "
> Pour les facs de médecine. L'Académie recommande
d'introduire une "information sur les thérapies complémentaires " dans
le cursus obligatoire.
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