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Hérault : un homme sage-femme condamné à 12 ans de réclusion pour des viols de patientes

Lionel Charvin, 49 ans, était accusé d'avoir imposé à des patientes entre 2013 et 2016 des gestes de nature sexuelle, sous couvert de gestes médicaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le palais de justice de Montpellier, photographié en janvier 2019. (MAXPPP)

Un homme sage-femme a été condamné, vendredi 26 février, à 12 ans de réclusion criminelle par la cour criminelle de l'Hérault, pour 11 viols et une agression sexuelle sur des patientes.

Jugé depuis mercredi pour "viols commis par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction", Lionel Charvin, 49 ans, était accusé d'avoir imposé à des patientes entre 2013 et 2016 des gestes de nature sexuelle, notamment des "massages" du clitoris, du périnée et des seins et des pénétrations digitales du vagin, sous couvert de gestes médicaux pendant la préparation à l'accouchement ou le suivi post-natal.

Des patientes "tétanisées" ou "paralysées"

"Sous couvert de familiarité, de tutoiement, cet homme a manqué à la parole qu'il devait à ses patientes. Il en a fait des victimes, enfermées dans leur culpabilité. Il n'a pas hésité à profiter des femmes vulnérables, enceintes ou en plein baby blues venues consulter pour ça", avait dénoncé l'avocat général Albert Cantinol, qui avait requis 20 ans de réclusion criminelle, la peine maximale dans ce cas. "Vous avez dit 'Je les adorais toutes'. Mais c'est ça le problème, qu'est-ce que vous adoriez monsieur ?"

"Lionel Charvin serait-il jugé s'il avait été une femme ? En tant qu'homme sage-femme, avait-il moins de droits qu'une femme sage-femme ?", s'est pour sa part interrogé en défense Me Maryse Pechevis. "Depuis 2001, a-t-elle plaidé, il a eu à gérer les grossesses et les accouchements de 2 500 femmes. Pour lui, le sexuel relève d'un organe, au même titre que la vessie. Il ne voit pas les choses autrement. Son seul objectif a été de vouloir reconstruire ces femmes et leur bien-être", a-t-elle affirmé.

"Je suis abasourdi et je n'arrive plus à parler. Et je tiens à nouveau à m'excuser auprès de mes patientes", a déclaré l'accusé avant que la cour, composée de cinq magistrats professionnels, ne se retire pour délibérer. Plusieurs patientes ont dit avoir été "tétanisées" ou "paralysées" lors des viols et n'avoir rien osé dire dans un premier temps tout en subissant des conséquences psychologiques à long terme. Toutes ont évoqué une "confiance" trahie alors qu'elles se trouvaient dans une période de grande vulnérabilité.

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