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Vidéo Moins de douleur pour les patients, plus de confort pour les médecins : les robots chirurgiens arrivent à Paris

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Solenne Le Hen, franceinfo
Radio France

Depuis plusieurs semaines, les hôpitaux de Paris installent des robots dernier cri pour opérer les malades. Les interventions seraient plus confortables pour les médecins et moins douloureuses pour les patients. 

Ce sont neuf énormes robots. Neuf robots dernière technologie qui vont dans les prochaines semaines équiper les salles d'opération de plusieurs hôpitaux de l'Assistance publique Hôpitaux de Paris. Grâce à leurs bras articulés, ces robots opèrent le patient avec davantage de précision, et moins de cicatrices. 

Opérations à distance

Salle N°8 de l'hôpital Georges Pompidou de Paris, les médecins s'affairent. Au programme : une ablation de la prostate pour un patient atteint de cancer. Mais les deux chirurgiens opèrent dos au patient, à quelques mètres de lui. Ils ont les yeux rivés sur un écran pour voir ce qu'ils font, une caméra filme l'opération.

En réalité les chirurgiens commandent à distance quatre bras articulés qui eux, ont, les "mains" dans le patient. Des bras armés de pinces et des ciseaux. Mais attention, la main de l'homme demeure primordiale, ces robots restent commandés par des chirurgiens. Le Professeur Arnaud Méjean travaille avec une sorte de manette. Seuls ses doigts bougent : "Ce sont mes doigts dans ces joysticks qui vont actionner les instruments du robot. Les instruments du robot ne sont que la prolongation des mains du chirurgien. L'avantage c'est qu'on le fait de façon très confortable", témoigne-t-il.

Un confort accru

"Là pour l'instant, je suis en train de décrocher la vessie, commente le chirurgien, les bras posés sur un support comme s'il tapait sur un clavier d'ordinateur. Imaginez maintenant la même opération soit debout pendant 4-5 heures, soit avec les bras surélevés à 20 ou 30 centimètres au-dessus des épaules en tenant des instruments et en bougeant. Le chirurgien a aujourd'hui un confort mille fois supérieur, se réjouit le professeur. On a moins de fatigue, moins de tremblements."

Confort pour le chirurgien, mais aussi pour le patient. "Nos instruments sont tout petits. Nos gros doigts passeraient mais forcément avec une plus grosse incision. C'est-à-dire qu'après une intervention on a mal, et il est prouvé que l'utilisation de la chirurgie robotique permet de diminuer les douleurs post-opératoires, parce qu'il n'y a pas d'incision, or les incisions abîment les muscles. C'est plus précis donc on diminue les antalgiques ce qui permet au patient d'avoir une récupération plus rapide. C'est assez bluffant."

Une vraie révolution pour le praticien dont il aurait du mal à se passer. "Si je vous donnais une Ferrari, vous auriez du mal à revenir à une 2 CV", s'amuse-t-il. 

À terme, l'assistance-publique hôpitaux de Paris prévoit d'opérer plus de 3 000 patients par an grâce à ces robots. Coût de l'investissement : 52 millions d'euros.

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