Déserts médicaux : la téléconsultation peine à s'imposer en France
Implantée pour lutter contre les déserts médicaux, la téléconsultation peine à se montrer aussi efficace que l'espère le gouvernement. 11 500 patients y ont eu recours en huit mois en France. Loin des 500 000 escomptés par le gouvernement.
Quand le contact humain peine à être remplacé. Les consultations médicales à distances proposées par le gouvernement avaient pour vocation de répondre à la pénurie des médecins généralistes dans certains villages. Un processus de prime abord plus simple et efficace : une infirmière accompagne les patients avec l'aide à distance d'un médecin relié à un écran.
Loin des objectifs du gouvernement
Le gouvernement visait les 500 000 actes de téléconsultation en 2019, mais en compte seulement 16 000 à la mi-mai. Conséquence de la difficulté pour faire changer les habitudes des patients. Les médecins doivent également trouver du temps pour effectuer ces téléconsultations, en dehors de leur activité professionnelle classique. Autre frein à surmonter : le budget. Plus de 13 000€ pour l'équipement et compter 18€ pour chaque acte infirmier. Certains médecins sont réticents à la téléconsultation, difficile de se passer de la présence du patient. "On va pas lui demander de promener son smartphone pour voir s'il y a pas des petites tâches sur les jambes ou dans le dos", déplore le Dr Jean-Paul Hamon, généraliste à Clamart (Hauts-de-Seine).
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