La situation est grave. La pédiatrie en hôpital public est en danger. Le déclic de la mobilisation des pédiatres, c'est l'épidémie de bronchiolite et les services de réanimation d'Île-de-France qui ne peuvent plus accueillir de nourrissons. "Il y en a une dizaine à Rouen (Seine-Maritime), sinon ils sont également à Orléans (Loiret), Amiens (Somme) et Caen (Calvados) (...) loin de Paris", explique Noëlla Lodé représentante des services mobiles d'urgence et de réanimation (Smur) d'Île-de-France.25 transferts au total contre 3 l'an dernierLe pédiatre Loïc de Pontual, basé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a dû annoncer aux parents d'un bébé de 1 mois qu'il serait hospitalisé à Rouen. "Ça veut dire transférer l'enfant avec un camion de Samu qui va mettre deux heures pour arriver à Rouen. Ça veut dire que le papa reste avec les autres enfants à la maison, que la maman va passer 5-6 jours à l'hôpital de Rouen", confie-t-il, inquiet. Dans d'autres régions, la situation est aussi compliquée. 25 transferts ont ainsi eu lieu en 2019, contre seulement 3 l'an dernier.