Cet article date de plus de huit ans.

Première scientifique : la pensée et un logiciel au secours d'un tétraplégique

Aux Etats-Unis, un jeune homme tétraplégique parvient à réutiliser partiellement sa main grâce à la puissance de son cerveau et à un ordinateur très sophistiqué.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Malgré sa paralysie, Ian Burkhart réussit à se saisir d'un objet © REUTERS / The Ohio State University Medical Center Wexne)

C'est une première médicale qui peut donner de l'espoir aux personnes paralysées. L'étude, publiée mercredi dans la revue scientifique Nature, détaille la façon dont un jeune tétraplégique peut aujourd'hui accomplir certains gestes quotidiens à l'aide d'une main à nouveau mobile.  

Il a fallu deux ans pour que Ian Burkhart réapprenne à utiliser sa main pour remuer son café avec une cuillère. Un petit pas pour n’importe quel individu, un progrès de géant pour cet Américain de 24 ans. Le jeune homme s’est brisé le cou en plongeant il y a six ans. La moelle épinière a été endommagée et depuis l'accident, le jeune homme est totalement paralysé. La solution scientifique consiste donc à détourner le rôle de la moelle épinière en rétablissant autrement la communication entre le cerveau et les muscles. Le système appelé NeuroLife a été développé par Chad Bouton et une équipe de scientifiques américains.

A LIRE AUSSI ►►►"Il faudra attendre au moins une dizaine d'années" pour étendre la méthode (chercheur)

Une connexion sans la moelle épinière

Une puce électronique est implantée dans la zone du cortex qui contrôle les mains. Les ordres, décodés par un logiciel, sont envoyés à des électrodes posées sur une sorte de bracelet autour du bras du patient. 

Ian Burkhart a été un cobaye volontaire. Il a effectué de longues séances de travail d’entraînement par la pensée, devant un ordinateur, afin de retrouver le chemin vers les mouvements les plus simples. Désormais, il réussit à se saisir d'une bouteille, à tenir un téléphone, à jouer de la guitare via jeu vidéo. Ian Burkhart explique que s'il peut se résoudre à vivre dans un fauteuil roulant, il n'admet pas sa dépendance. Aujourd’hui, il redécouvre un début d’autonomie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.