Taxes alimentaires : quel résultat sur la qualité des produits ?
À l'heure où les parlementaires se penchent sur la taxation des produits trop salés, le journaliste Julien Duponchel décrypte l'efficacité des taxes alimentaires précédentes.
Il existe plus de 20 taxes alimentaires en France, comme sur certaines huiles ou sur certains chocolats. La plus connue d'entre elles, la taxe soda, qui est indexée sur le taux de sucre dans les boissons gazeuses, a été renforcée au mois de juillet, et représente en moyenne 4 centimes sur une canette. "Il y a de bons élèves comme cette marque de cola breton qui a retiré 12 grammes de sucre par litre, explique Julien Duponchel sur le plateau de France 2. Mais il existe de moins bons élèves comme la plus connue des marques de cola qui n'a pas touché à sa recette".
4,7 milliards d'euros par an engrangés par l'État
Lorque les industriels ne changent rien, leurs produits sont taxés. "Ce sont les consommateurs qui payent puisque la taxe se répercute sur les prix en magasin. C'est parfois fait de manière très discrète : certaines marques de soda ont changé le format de leur bouteille en passant de 1,5 litre ou 2 litres à 1,25 litre ou 1,75 litre, sans changer le prix", poursuit notre journaliste.
Pour la fameuse taxe Nutella visant à diminuer l'utilisation d'huile de palme, "on est loin de le l'objectif initial !", assure Julien Duponchel. En effet, elle devait s'élever à 900 euros par tonne d'huile de palme d'ici à 2020, mais elle ne sera en réalité que de 90 euros par tonne dans deux ans. Le grand gagnant des taxes alimentaires demeure l'État, qui engrange 4,7 milliards d'euros par an, selon un récent rapport parlementaire.
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