Médecine personnalisée : des centres de diagnostic génétique sur tout le territoire
La France va se doter 12 plateformes haut débit de séquençage du génome (analyse complète de l'ADN) en investissant 670 millions d'euros sur cinq ans, a déclaré le 22 juin Marisol Touraine, ministre de la Santé, au micro de Radio Classique. "La France s'engage fortement dans la révolution de la médecine personnalisée : pour soigner de manière adaptée […], nous avons besoin de connaître le génome de chaque individu. C'est une bataille pour soigner le diabète, le cancer, les maladies rares", a-t-elle déclaré.
L'analyse courante du patrimoine génétique du patient, grâce aux nouvelles technologies, vise à obtenir à terme, des diagnostics plus rapides et plus précis afin de choisir les thérapies les plus efficaces, tout en évitant des examens inutiles et coûteux. Elle pourrait, en outre, réduire l'errance des patients souffrant de maladies rares qui sont à la recherche d'un diagnostic pour expliquer leurs troubles de santé.
Autres bénéficiaires potentiels de la montée en puissance annoncée de ces analyses : les malades atteints de cancers résistants aux traitements. Le décryptage génétique des tumeurs permet en effet de mieux cibler les traitements existant et de trouver et tester de nouveaux traitements.
La médecine génomique permet également une meilleure compréhension de maladies répandues telles que le diabète.
Les 12 plateformes de séquençage de haut débit seront progressivement déployées ainsi que deux centres de référence experts "qui seront mondialement reconnus", a affirmé la ministre. L'investissement prévu de 670 millions d'euros "viendra en partie d'entreprises" afin de "permettre à la France d'être à la tête de cette nouvelle bataille de la médecine personnalisée".
Des sociétés comme Google, Apple ou Facebook s'intéressent au secteur de la médecine génomique. Ce dernier fait l'objet d'une vive compétition internationale, à laquelle participent notamment les Etats-Unis, la Chine et la Grande-Bretagne, un pays qui a lancé fin 2014 un plan de 300 millions de livres (382 millions d'euros) sur quatre ans.
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