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La ministre de la Santé appelle à avoir "confiance dans les vaccins"

En pleine controverse sur la vaccination obligatoire, Agnès Buzyn regrette que "la défiance envers les vaccins" soit en France "à ce point ancrée dans la population".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le 5 juillet 2017 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Les vaccins, ça marche, ça fonctionne, ça a sauvé des centaines de millions de vie." En pleine controverse sur la vaccination obligatoire, la ministre de la Santé , Agnès Buzyn, appelle, samedi 8 juillet, à avoir "confiance dans les vaccins". Et n'hésite pas à critiquer vertement les parents qui y sont hostiles pour leurs enfants.

"Il y a des gens qui ne vaccinent plus leurs enfants. En fait, ils comptent sur la protection des autres, sur le fait qu'il n'y a plus d'épidémie, pour protéger leurs enfants", a critiqué la ministre aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, ajoutant que notre société avait "la mémoire extrêment courte" et regrettant le fait que "la défiance envers les vaccins" soit en France "à ce point ancrée dans la population".

"Le problème, c'est qu'à force de ne plus vacciner les enfants, on a des épidémies de rougeole, on a des méningites, on a des gosses qui meurent chaque année de maladies évitables. C'est insupportable", a-t-elle ajouté. La ministre de la Santé a relancé ces dernières semaines le débat sur la vaccination en annonçant vouloir rendre obligatoires onze vaccins pour les enfants, dans le cadre d'un projet de loi qui sera examiné à la fin de l'année.

Une clause d'exemption ou des sanctions ?

Aujourd'hui, seuls trois vaccins infantiles sont obligatoires, appelés le DTP, contre la diphtérie (depuis 1938), le tétanos (depuis 1940) et la poliomyélite (depuis 1964). Les huit autres, dont la coqueluche, l'hépatite B ou la rougeole, sont seulement recommandés. "Je prends mes responsabilités", a lancé samedi Agnès Buzyn. "L'Etat n'a pas peur : il faut vacciner les enfants" et avoir "confiance dans les vaccins", a-t-elle insisté, ajoutant que "les potentiels effets secondaires" étaient "très très rares".

La ministre a précisé ces derniers jours envisager, dans son projet de loi, une clause d'exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination, tout en disant "réfléchir" à des "sanctions", même si ce n'est selon elle pas "la meilleure façon d'avancer".

La controverse sur la vaccination ne touche pas que la France. En Italie, le gouvernement a adopté le 19 mai un décret-loi, qui doit être confirmé par le Parlement dans les trois mois, rendant 12 vaccins obligatoires pour inscrire les enfants à l'école.

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