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Fin du remboursement d'un système pour traiter l'AVC : "On est dans l'incompréhension la plus totale", réagit le directeur de l’hôpital Fondation Rothschild

Depuis le 1er mars, les cathéters de thrombo-aspiration, un équipement de pointe dans le traitement des AVC, ne sont plus pris en charge par la Sécurité sociale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un neuroradiologue utilise un cathéter lors d'une opération chirurgicale (illustration). (GERARD JULIEN / AFP)

"On est dans l'incompréhension la plus totale", souligne lundi 6 mars sur franceinfo Julien Gottsmann, le directeur général de l’hôpital Fondation Rothschild à Paris. Depuis le 1er mars, les cathéters de thrombo-aspiration, un équipement de pointe pour le traitement des AVC - accidents vasculaires cérébraux - ne sont plus pris en charge par la Sécurité sociale. La Société française de neuroradiologie et la Société neuromusculaire ont écrit une lettre au ministère de la Santé pour demander des explications.

Face aux AVC, ces cathéters sont devenus "l'indication de référence dans le traitement", souligne Julien Gottsmann. Ces équipements de pointe, qui "se placent au niveau de l'aine et vont jusque dans le cerveau pour retirer le caillot", permettent "de sauver des vies", affirme le directeur général de l'hôpital Fondation Rothschild.

"L'AVC touche un peu plus de 150 000 personnes par an en France, c'est la première cause de handicap chez l'adulte."

Julien Gottsmann

à franceinfo

"450 000 euros" en moins par an 

Le prix moyen de ces cathéters, à utilisation unique, est d'environ "1 500 euros pièce. Cela représente aujourd'hui quand même 15% du tarif dont on est remboursé par la Sécurité sociale pour prendre un patient", explique Julien Gottsmann. "C'est donc 15% de diminution totale." À l'hôpital Fondation Rothschild à Paris, le directeur général estime "à 450 000 euros la perte sèche sur l'année" avec la fin du remboursement. "C'est énorme", souffle-t-il, "surtout en ce moment où on souffre, comme tout monde, de l'inflation". 

"On utilise cette technologie de manière récurrente", souligne Julien Gottsmann. "Elle est tellement efficace que le gouvernement a décidé qu'on en déploie davantage sur tout le territoire au plus près des patients. Mais aujourd'hui, nous sommes très surpris de constater que le gouvernement a décidé de retirer le remboursement de ces cathéters", conclut-il.

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