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Plan de lutte contre la grippe A à l'école

Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a redétaillé, mardi 18 août, son plan de prévention pour l'école
Article rédigé par France2.fr
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le ministre de l'Education Luc Chatel (© France 3)

Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a redétaillé, mardi 18 août, son plan de prévention pour l'écoleLe ministre de l'Education nationale Luc Chatel a redétaillé, mardi 18 août, son plan de prévention pour l'école

Luc Chatel a assuré mardi qu'"aujourd'hui, la gravité" de la grippe A/H1N1 en France était "modérée, notamment chez les enfants".

Il faudra "éviter deux écueils", la "banalisation" et la "dramatisation", dans la politique gouvernementale sur la grippe A, a-t-il dit, ajoutant qu'il allait tâcher d'"informer" mais aussi de "rassurer" à ce sujet.

La France est peu touchée par l'épidémie pour l'instant avec
691 cas confirmés et 367 probables au 11 août. Une seule
personne souffrant d'autres pathologies graves est décédée.

Ce chiffre conduit le gouvernement à exclure un report de la
rentrée scolaire programmée le 2 septembre. Aucune fermeture
générale des établissements sur tout le territoire n'est
envisagée non plus pour l'instant, a précisé Luc Chatel.

Plan d'information et de prévention de la grippe A/H1N1 à l'école

Publié à deux semaines de la rentrée, ce plan prévoit la
diffusion d'une information générale aux parents d'élèves et aux
personnels éducatifs, ainsi qu'un schéma d'alerte permettant aux
préfets de fermer des établissements à partir de trois cas.

Le ministre a rappelé qu'une fermeture de classe ou d'école pourrait avoir lieu, sur décision du préfet, à partir de trois cas apparus en moins d'une semaine dans une même classe ou des classes différentes ayant des activités partagées, comme la cantine scolaire.

La décision sera prise "au cas par cas" et ne sera donc pas
automatique, a précisé Luc Chatel. La fermeture durera au moins
six jours et prendra fin après nettoyage complet des locaux. "Les médecins, les infirmiers de l'Education nationale peuvent jouer un rôle important" dans le cadre de la "mobilisation" des différents acteurs sur la grippe A, a-t-il ajouté.

Interrogé sur le fait que chaque établissement ne compte pas une infirmière ou un médecin scolaire, M. Chatel a répondu que chaque académie adapterait son dispositif suivant la répartition de ses personnels.

Les parents devront s'organiser avec leurs familles ou leurs
voisins pour faire garder leurs enfants, a dit le ministre, qui
estime que cette situation n'est pas vraiment nouvelle, des
épidémies de gastro-entérite amenant des situations similaires.

Plan national d'enseignement télévisé ou à distance en cas de besoin


Des programmes de 264 heures de télévision qui seraient
diffusées sur France 5 à raison de 5h30 par jour, quatre jours
par semaine, sont prêts, ainsi que des programmes radio, a dit
le ministre. De nouvelles réunions sont prévues fin août sur le
sujet avec les recteurs et les "correspondants grippe A".

Pas de vaccination systématique prévue pour l'instant

"A ce stade, nous n'avons pas prévu de vaccination systématique, à la fois collective, ou bien de catégories de population ciblées. C'est la recommandation du ministère de la Santé, c'est celle que nous appliquons", a dit Luc Chatel.

Cependant, dans un dépliant d'information mis au point par
son ministère, on peut lire : "Une campagne de vaccination aura
lieu à partir de cet automne, vous serez informé le moment venu
de son organisation".

Les 94 millions de doses de vaccin commandées par le gouvernement pour un milliard d'euros doivent être livrées entre
le début octobre et la fin décembre, mais des incertitudes
subsistent sur ces dates, l'efficacité du vaccin, les modalités
de son administration et la pertinence d'une campagne générale.

Réactions syndicales

Le principal syndicat d'enseignants du primaire, le SNUipp, a aussi écrit au ministre pour lui demander davantage d'information et de prévention. Aucune circulaire n'a encore été diffusée aux professeurs, regrette-t-il.

"De nombreux points restent à préciser comme la question des
fratries, la conduite à tenir par les enseignants dont les
propres enfants seront atteints par l'épidémie, l'éventualité
d'une vaccination, l'organisation des ramassages scolaires",
écrit le syndicat dans sa lettre transmise à la presse.

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