Pénurie de médicaments : les laboratoires mis à l'amende par le gouvernement
Alors que 80% des molécules des médicaments vendus en France sont fabriquées à l'étranger, l'exécutif s'inquiète d'un éventuel scénario de pénurie. Le Premier ministre a réuni jeudi 19 septembre les laboratoires pharmaceutiques, promettant des sanctions contre ceux qui gèrent mal leurs stocks.
Dans une pharmacie, la liste des produits manquants s'allonge chaque jour. Sur la dernière commande passée, 39 produits sur 68 étaient en rupture. Face à ces pénuries de médicaments, le gouvernement a décidé de mettre la pression sur les entreprises du secteur et les menace de sanctions. La nature des pénalités n'a pas été précisée. Depuis plusieurs années, les ruptures de stock et tensions d'approvisionnement ne cessent d'augmenter : 44 en 2008, 404 en 2013 et 868 l'an dernier.
Les laboratoires craignent des "effets pervers"
Les causes de ces ruptures sont multiples : une demande mondiale supérieure à l'offre, des problèmes d'approvisionnement en principes actifs, souvent venus d'Inde ou de Chine, mais aussi des dysfonctionnements en France dans le circuit de distribution. Les entreprises pharmaceutiques sont prêtes à faire des efforts, mais craignent les "effets pervers" de possibles sanctions. Quelque 1 200 vaccins ou traitements pourraient être concernés par des tensions d'approvisionnement en 2019.
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