Les pharmaciens pourraient ne plus être rémunérés en fonction des ventes
Les pharmaciens sont en négociation depuis le 22 février pour modifier la rémunération des officines par la Sécurité sociale. Encore très dépendantes du prix et des volumes des médicaments, les officines sont impactées par la maîtrise des dépenses de santé. Diverses solutions sont étudiées pour qu'elles soient payées en honoraires, en contrepartie de la baisse de leur marge. En effet, leur mode de rémunération actuel pose des problématiques de conflits d'intérêts.
Vers une rémunération forfaitaire ?
Dispenser un médicament spécifique (médicament à surveillance particulière, anxiolytiques, contraception d'urgence), exécuter une ordonnance pour un jeune enfant ou un patient âgé, faire des "bilans de médication", sont par exemple des pistes de rémunérations, selon le protocole dont l'AFP a obtenu copie. Or, cela implique un investissement de la part de l'Assurance maladie, dont le montant n'est pas encore garanti, selon les syndicats.
Faute d'accord trouvé mercredi 26 avril, les représentants des pharmaciens avaient le choix entre signer ce protocole ou dénoncer leur convention quinquennale pour repartir sur des négociations qui ne débuteraient pas avant six mois. "En signant, on ne jette pas tout le travail à la poubelle et on dit qu'il reste des points à améliorer", a déclaré lors d'une conférence de presse Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine (Uspo), qui s'est prononcé à l'unanimité en faveur du protocole.
Pour M. Bonnefond, ce protocole qui court jusqu'à fin juillet2017 permettra de "montrer au prochain gouvernement qu'il y a un dossier urgent sur le feu, la pharmacie".
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