Cet article date de plus d'onze ans.

Les médicaments sans ordonnance vendus sur Internet dès aujourd'hui

La vente de médicaments sur Internet représente une petite révolution dans le monde de la pharmacie. Elle devrait permettre de faire baisser les prix. Pas question en revanche de vendre des produits de santé en grande surface. Cette "hypothèse n'est pas envisagée par le gouvernement" a dit la ministre de la Santé.

Ouafia Kheniche

Radio France

Publié le 12/07/2013 04:46 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Les Français pourront dès
ce vendredi acheter des médicaments sans ordonnance sur Internet. Alors que les
pharmaciens s'inquiètent de cette nouvelle concurrence du e-commerce,
l'Autorité de la concurrence enfonce le clou puisque ses experts estiment que la vente sur Internet "permettrait aux consommateurs de bénéficier de tarifs plus
attractifs pour leurs achats de médicaments d'auto-médication ".

D'après cet organisme,
il existe une "disparité très forte des prix des médicaments non
remboursables " qui peuvent aller de 1 à 4 en fonction des pharmacies.

L'autorité soumet ses observations à consultation
publique jusqu'au 16 septembre, avant de rendre un avis définitif "avant la fin de l'année ".

4.000 médicaments

Pour l'heure, 4.000 médicaments
délivrés sans ordonnance seront vendus sur Internet dans un cadre strict. D'abord chacun des
sites web sécurisés doit être le "prolongement virtuel " d'une pharmacie
réelle et autorisée. L'Ordre des pharmaciens et le ministère de la Santé tiendront
à jour la liste de ces sites autorisés.

Notice en ligne

Les médicaments doivent
être décrits "de façon objective, claire et non trompeuse ". Les seules
mentions autorisées seront le nom commercial, la ou les indications
thérapeutiques, la forme galénique (sachets, comprimés, gélules, etc.), le
nombre d'unités et le prix. Les notices en ligne doivent pouvoir être
imprimées, sur ces sites qui ne doivent pas dépendre de l'industrie pharmaceutique
(ni lien, ni subvention).

Cette libéralisation
partielle a permis à d'autres pays de l'Union européenne, comme en Italie, de
bénéficier de médicaments en moyenne 25% moins chers.

Pas de vente en grande surface

L'autre petite révolution espérée par l'Autorité de la concurrence, la vente de certains médicaments hors des pharmacies pour faire baisser les prix, ne devrait pas avoir lieu : cette "hypothèse" n'est "pas envisagée par le gouvernement " a affirmé la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

Oeuvres liées

{% document %}