Implant contraceptif Essure : vers un recours contre l'État
Après de nouvelles analyses inquiétantes, l'avocat d'une trentaine de femmes ayant utilisé comme moyen de contraception l'implant Essure a annoncé sa volonté de déposer un recours contre l'État.
Pour ces trente femmes, leur moyen de contraception était devenu un cauchemar. "Ça n'allait pas du tout, je dépérissais à petit feu. Je me voyais mourir. Je perdais mes capacités et physiques et intellectuelles, sans compter les douleurs, les pertes de cheveux", explique Françoise Vanmuysen. Pendant huit ans, elle a porté un implant contraceptif Essure. Aujourd'hui, avec 29 autres femmes dans sa situation elle a porté plainte contre X.
Soudure défectueuse
Car à force d'analyse, plusieurs d'entre elles ont fini par incriminer leur implant, commercialisé par Bayer. En cause, une soudure de la petite pièce qui serait défectueuse. "C'est cette zone-là dont on voit qu'elle est corrodée quand on récupère les implants des patients", indique le docteur Michel Vincent. Et on retrouve de l'étain, aussi, dans la paroi de trompes et aussi dans les cornes utérines. Ça veut dire que ça migre. En France, 175 000 femmes porteraient l'implant. Du côté de l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), on n'appelle pas au retrait de ce moyen de contraception en l'absence de symptôme. Bayer a retiré le produit de la vente en 2017, pour des raisons commerciales et non de sécurité.
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