Malgré l'augmentation des besoins médicaux, le déficit en France d'appareils IRM se fait de plus en plus sentir
Selon une étude réalisée pour l'association Imagerie Santé Avenir publiée le 23 juin, les industriels évoquent une détérioration de la situation.
Deux Français sur 3 vivent dans des régions où l'attente pour passer l'examen excède 30 jours, contre un sur 2 en 2006. La France comptait 543 IRM en 2010, un des plus faibles taux d'équipement d'Europe.
En 2010, le délai d'attente moyen est de 34,6 jours (34,5 en 2009). Pour les industriels de l'imagerie, ce manque d'appareils d'imagerie par résonance magnétique "remet en cause l'assurance de l'accès aux meilleurs soins pour tous". Ainsi, le délai moyen 2010 est 3,4 fois supérieur au délai d'attente de 10 jours préconisé par le Plan Cancer 2, pointe l'association Imagerie Santé Avenir .
"Les inégalités régionales demeurent criantes", selon l'étude menée par Cemka-Eval sur 502 structures.
Les Pays de la Loire ont le taux d'équipement le plus faible et les délais parmi les plus élevés (58,2 jours), suivis par la région Poitou-Charentes (57,5 jours), l'Alsace (55,7 jours), l'Auvergne (49,3 jours) et la Haute-Normandie (49,3 jours). Plusieurs régions voient leurs délais s'allonger depuis 2009: la Haute-Normandie (+19,2 jours), le Poitou-Charentes (+12,8 jours), la Corse (+11 jours), la Bourgogne (+8,7 jours) et le Limousin (+8,6 jours).
Dans d'autres la situation s'améliore, même si les délais sont toujours très élevés: la Picardie (-17,7 jours), la Lorraine (-15,5 jours) et Rhône-Alpes (-10 jours). Parmi les régions ayant les délais les plus courts, figurent la Picardie (22,3 jours), l'Ile-de-France (24,9 jours) et Midi-Pyrénées (25,9 jours).
Particulièrement préoccupant, sur les dix régions à plus fort taux de mortalité par cancer, six ont des délais dépassant 44 jours en moyenne avec un taux d'équipement bien inférieur à la moyenne nationale. Le rythme annuel d'acquisition de nouveaux appareils ne suffit plus à maintenir le délai d'attente moyen et permet encore moins de rattraper le retard pris antérieurement, souligne l'association Imagerie Santé Avenir
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