Transport de patients malades : les taxis en grève lundi matin contre le covoiturage sanitaire obligatoire
Les taxis se mobilisent lundi 11 décembre tôt dans la matinée dans plusieurs villes de France pour protester contre l'article 30 de la loi de financement de la Sécurité sociale, rapportent plusieurs locales du réseau France Bleu. Cet article prévoit que si un malade, alors que son état de santé lui permet, refuse de partager un taxi conventionné ou un véhicule d'une entreprise de transport sanitaire avec d'autres malades, alors le remboursement des frais de transport sera diminué.
Le gouvernement explique ainsi qu'en 2022, les transports partagés ont permis de réduire de 34 millions d'euros les dépenses de l'Assurance-maladie. "Désormais, la règle devient le transport partagé : le patient n'est plus au centre du transport, il sera obligé d'être dans un ramassage médical pour ses rendez-vous, avec des temps d'attente plus longs avant comme après, et des détours de parfois 50 km avant de rentrer chez lui", explique à France Bleu Pays Basque le vice-président de la Chambre syndicale des Taxis Béarn Pays Basque.
Opérations escargots et barrages filtrants
Des actions sont prévues à Lille et dans les Hauts-de-France, avec des barrages filtrants entre 7h30 et 10 heures à Lille, et des opérations escargots dans la région. La circulation s'annonce difficile sur plusieurs autoroutes alentour.
Des perturbations similaires sont attendues à Avignon, où une centaine de taxis doivent se mobiliser à partir de 7h30. À Toulouse, les taxis vont défiler à partir de 6h30 en partant de l'aéroport de la ville. À Bayonne, des taxis venus de tout le Pays basque organisent une opération escargot entre 6h30 et 9h30. Plusieurs centaines de taxis sont attendus à Bordeaux à partir de 7 heures.
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