Claire a bien cru qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfants. Même sa petite fille dans les bras, elle n'en revient toujours pas : "Je ne saurais même pas vous expliquer le bonheur que c’est parce qu’on s’était dit que ce ne serait jamais possible. Toute la grossesse, c’est du stress, de l’attente, de l’angoisse. Et maintenant, c’est que du bonheur. Je ne la laisserai plus partir. Je la garde contre moi. C’est notre petit bébé".Une ablation partielle de l'utérus est possibleUn bébé tombé du ciel, d'autant que les grossesses à la suite d'un cancer sont rares et particulièrement risquées, comme l'explique à France Bleu Hérault Gauthier Rathat, le médecin de Claire : "Il fallait s’assurer qu’on ne puisse retirer qu’une partie de l’utérus, la partie qui n’accueille pas l’enfant et le col pour permettre à la fois de traiter la maladie et que cette patiente puisse tomber enceinte et mener une grossesse correctement."Une technique encore peu répandueDans un premier temps, un médecin avait recommandé aux parents une ablation en urgence de tout l'utérus. Par hasard et par chance, ils ont entendu parler de l'ablation partielle, pratiquée à Montpellier.Gauthier Rathat regrette le manque de notoriété de cette opération.Souvent quand on entend cancer du col, on pense cancer de l’utérus et on imagine que le seul traitement possible c’est de retirer l’utérus. Or, il y a des alternatives qui existent, la possibilité à la fois de traiter efficacement le cancer et de permettre une grossesse dans le futur.Gauthier Rathat, médecinà France Bleu HéraultClaire et Maxime espèrent maintenant pouvoir un jour donner un petit frère ou une petite soeur à Loéva. Mais pour cela, il faudra quand même l'avis du médecin.Les cancers du col de l'utérus représentent 2 800 cas par an. 45% des malades ont moins de 45 ans. Pour un dépistage et une prise en charge au plus tôt, il est recommandé d'effectuer un frottis tous les trois ans. Reportage d'Elena Louazon (France Bleu Hérault) écouter