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Méningite : quand faut-il s'inquiéter ?

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Décédé 30 minutes seulement après son arrivée aux Urgences... Jeudi dernier, à Montélimar, un homme d’une trentaine d’années a été terrassé par une méningite foudroyante. Un décès qui intervient quelques jours seulement après la découverte de trois cas, dont deux mortels, parmi des étudiants de Dijon. Comment se transmet cette maladie ? Quels sont les symptômes qui doivent alerter ? 

La méningite concerne tout le monde : les jeunes mais aussi les personnes âgées. Les premiers symptômes sont toujours les mêmes selon le Pr Didier Payen de la Garanderie, médecin anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP) : "Ça commence par des maux de tête, une espèce de raideur de la nuque et des anomalies neurologiques. On voit des choses particulières. On ne supporte pas la lumière. On a un certain nombre de symptômes de la sphère neurologique et un certain nombre de symptômes de la sphère inflammatoire. On a de la température assez élevée, on ne se sent pas bien, un syndrome pseudo grippal ou grippal."

La méningite d'origine bactérienne est la plus dangereuse

La méningite peut être d'origine virale. Mais c'est la forme bactérienne qui est la plus dangereuse pour l'homme. A l'origine : le méningocoque, une bactérie spécifique à l'homme. Elle est souvent présente à l'état non pathogène dans la gorge de porteurs sains. Mais parfois le méningocoque quitte la gorge pour passer dans la circulation sanguine et accéder au cerveau. Elle provoque alors une inflammation des méninges (ndlr : les membranes qui protègent le système nerveux central). Une prise en charge rapide est alors indispensable.

Le Pr Didier Payen de la Garanderie explique : "les  bactéries se multiplient à une vitesse colossale. On double toutes les 20 minutes leur nombre donc il faut aller très vite. Il faut  faire en sorte que les antibiotiques que l’on donne, même si c’est par excès, viennent bloquer, arrêter ou tuer les bactéries. C’est vraiment une course contre la montre. Plus tôt on donnera les antibiotiques, meilleur sera le pronostic." 

Une contamination via la salive

Si le patient n’est pas traité rapidement, les séquelles neurologiques peuvent être lourdes et aller jusqu’au coma, voire au décès. L’entourage doit aussi prendre des antibiotiques car la maladie est très contagieuse via la salive et les sécrétions du nez et de la gorge. De manière plus large, des campagnes de vaccination peuvent être organisées. Toutefois ces infections bactériennes restent très rares en France. En 2015, seul 469 cas ont été recensés dont 53 décès.

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