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Médicaments anti-Alzheimer : intérêt "faible" selon la Haute Autorité de santé

La Commission de la Transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu ses conclusions aujourd'hui sur l'intérêt thérapeutique de quatre médicaments anti-Alzheimer vendus en France. Verdict : ils ont "un effet extrêmement minime, mais pas nul", au moins pour certains patients. Par ailleurs, ils entraînent des effets indésirables non négligeables. Par conséquent, la Commission recommande de limiter leur prescription à un an.
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En 2007, le Service médical rendu (SMR) par ces quatre médicaments anti-Azheimer avait été jugé "important" par la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de santé (HAS). Il s'agit de l'Ebixa (Lundbeck),
l'Aricept (Eisai), l'Exelon (Novartis Pharma) et du Reminyl (Janssen-Cilag).

Mais aujourd'hui, leur Service médical rendu est jugé "faible". Car en quatre ans, la Commission a pu évaluer l'intérêt de ces médicaments, et conclure qu'ils n'ont qu'"un effet extrêmement minime, mais pas nul", au moins pour certains patients. L'effet est "parcellaire", avec une stabilisation possible, voire dans le
meilleur des cas, un "certain ralentissement" des troubles cognitifs, "mais
seulement pour quelques mois", a expliqué le président de la commission, Gilles Bouvenot. La HAS a mis en ligne sur son site les débats et les votes de la commission au sujet de ces médicaments.

Cette Commission a également pu juger des effets indésirables nombreux de ces médicaments : problèmes digestifs, agressivité, hallucinations, risques de syncopes... Elle recommande donc de limiter leur prescription à un an, avec une réévaluation à 6 mois.

Un SMR "faible" entraîne d'ordinaire une chute du taux de remboursement à
15%. Mais le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a déjà assuré que ces
médicaments "ne seraient pas déremboursés".

En France, 800.000 personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée. Mais seulement la moitié sont diagnostiqués et suivies médicalement.

Clara Beaudoux, avec agences

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