Maladie de Lyme : 300 personnes portent plainte au pénal
"Environ 300 personnes vont porter plainte auprès du procureur de la République de Paris, et ce n'est qu'une première vague", alerte Me Julien Fouray, qui défend ces 300 personnes atteintes de la maladie de Lyme avec sa consœur Me Catherine Faivre. Les plaignants affirment avoir été victimes de retards de diagnostic, dus à des négligences. Dans leur ligne de mire : l'Agence du médicament (ANSM) et le Centre national de référence (CNR) de Strasbourg. Ces instances préconiseraient selon eux des tests de dépistage peu fiables, d'où un manque de vigilance.
Des déclarations selon lesquelles la maladie n'existe pas ou de manière marginale
Sont notamment reprochés à l’ANSM et au CNR "des conflits d'intérêt et une violation des règles d'indépendance en matière d'expertise", un "trafic d'influence", des "abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux" et une "mise en danger de la vie d'autrui". "Ce sont avant tout des malades qui, pour certains, ont engagé des procédures pour faire reconnaître la responsabilité civile des laboratoires et qui sont révoltés par certaines déclarations selon lesquelles la maladie n'existe pas ou de manière marginale", a expliqué Me Fouray.
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Les plaignants poursuivent déjà les laboratoires DiaSorin, BioMérieux, Siemens, Euroimmun et Bio-Rad au civil. Cette nouvelle plainte pénale "est un cri d'alarme, une manière de placer l'État face à ses responsabilités" et "de demander des mesures d'urgence, comme d'écarter certains responsables qui n'ont plus l'indépendance nécessaire", estime Me Fouray. En février dernier, une malade de Lyme avait décidé de porter plainte contre X pour "tromperie aggravée". Une enquête préliminaire avait été lancée. Celle-ci est toujours en cours.
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