Journée mondiale de lutte contre le paludisme : "Un enfant meurt par minute" de la maladie, alerte Lucile Grosjean de l'Unicef
"Il y a un demi-million d'enfants qui meurent chaque année du paludisme, cela fait environ un par minute environ", a alerté jeudi 25 avril sur France inter Lucile Grosjean, directrice de la communication et du plaidoyer à Unicef France, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie, qui est en recrudescence.
En 2022, le nombre de cas de paludisme dans le monde a atteint 249 millions, soit cinq millions de plus que l’année précédente, et 20 millions supplémentaires par rapport à 2019, avant le début de la pandémie de Covid-19. L'immense majorité des cas et des décès surviennent en Afrique. Cette hausse inquiétante est liée à la perturbation des systèmes de santé pendant la crise sanitaire du Covid, les conflits et les changements climatiques, observe Lucile Grosjean.
La vaccination déployée en Afrique
Transmis par les piqûres de moustiques, le paludisme provoque fièvre, maux de tête et frissons jusqu'à devenir une affection grave, voire mortelle, en l'absence de traitement, d'autant que la maladie "revient de manière cyclique" tout au long de la vie, explique la directrice du plaidoyer à Unicef. "On peut espérer que le paludisme peut-être, disparaîtra ou sera beaucoup moins mortel", note l'agence de l'ONU pour l'enfant.
Le Cameroun a lancé fin janvier la première campagne de vaccination systématique et à grande échelle au monde contre le paludisme avec des premiers résultats encourageants, puisque les vaccins ont permis de "réduire la mortalité infantile de 13% très rapidement". "C'est un vaccin qui est un peu long à mettre en place parce qu'il faut quatre doses, mais qui est extrêmement efficace", ajoute Lucile Grosjean. "On est vraiment là dans le début du déploiement", précise-t-elle, soulignant "qu'une douzaine de pays africains sont en train de se préparer". "Aujourd'hui, il y a 18 millions de doses qui ont commencé à être envoyées et le but est d'arriver d'ici quatre ou cinq ans à 100 millions de doses déployées", poursuit-elle.
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