Risque maximum de grippe aviaire en France : la campagne de vaccination des canards est "un rempart supplémentaire par rapport à l'année dernière", rassure une professionnelle
La France vient de passer mardi 5 décembre en niveau "maximum" de risque épizootique à cause de la présence de grippe aviaire dans plusieurs foyers en élevage et chez les oiseaux migrateurs. Les professionnels de la filière se veulent toutefois rassurants : la campagne de vaccination des canards entamée le 1er octobre dernier est "un rempart supplémentaire" par rapport à une année 2022 difficile, explique à franceinfo Marie-Pierre Pé, la directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog).
Ce passage en niveau "maximum", était "attendu puisqu'il y a eu l'apparition de cas sur le territoire français", précise Marie-Pierre Pé. Des oiseaux sauvages infectés ont effectivement été retrouvés dans la Meuse, en Camargue et dans le Morbihan. Un foyer a été détecté en Bretagne, et il y a des suspiscions de foyers dans le Gers et le Lot-et-Garonne. "Nous sommes habitués maintenant à devoir agir quand il y a des cas sur le territoire", rassure-t-elle. Les professionnels doivent donc "redoubler de vigilance pour les règles de biosécurité" et "garder des animaux à l'abri" pour éviter le risque de contact avec des oiseaux sauvages qui seraient infectés, notamment les fientes où se trouve le virus.
La vaccination est obligatoire dans les élevages de plus de 250 têtes
En 2022, 22 millions de volailles avaient été abattues pour faire face à l'épidémie. Mais cette année, "nous avons démarré une vaccination des canards depuis le 1ᵉʳ octobre" et obligatoire dans les élevages de plus de 250 têtes, salue la directrice du Cifog, et aujourd'hui "quasiment tous les canards sont vaccinés et n'excrètent plus de virus." Selon Marie-Pierre Pé, la vaccination est "un rempart supplémentaire par rapport à l'année dernière, qui doit nous permettre de lutter contre une diffusion du virus et une propagation sur le territoire français."
"Bien sûr, nous restons toujours prudents parce que l'expérience nous a fait découvrir que ce virus est toujours retors et qu'il nous met à mal chaque année. Mais honnêtement, nous avons confiance parce que nous avons un outil suppplémentaire pour lutter contre une propagation du virus et nous espérons que cela sera suffisant pour éviter une nouvelle épizootie", explique-t-elle.
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