Décès du psychiatre américain Robert Spitzer
Selon The New York Times, Dr Robert Spitzer a donné à la psychiatrie sa première série de normes rigoureuses pour décrire les troubles mentaux, notamment dans la troisième version du DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux*, en anglais "Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders"). Il est mort à Seattle, des complications de sa maladie du cœur, a déclaré sa femme Janet William.
Dans les années 1960, déçu par l'analyse freudienne qu'il a expérimentée enfant et adolescent, devenu psychiatre, il se passionne pour le behaviourisme (ndlr : méthode psychologique fondée sur l'observation objective des comportements humains).
A cette époque, l'homosexualité était listée par le DSM comme un trouble mental. La question était extrêmement controversée, mais en 1973 il réussit à introduire dans le DSM-3 la notion de "perturbation de l'orientation sexuelle". L'homosexualité ne sera plus classée comme une maladie mentale. Les groupes des droits des homosexuels ont immédiatement reconu ce changement comme une date historique.
Le Dr Allen J. Frances, professeur de psychiatrie et éditeur d'une édition ultérieure du manuel a déclaré : "Il a sauvé le domaine de la psychiatrie et ses millions de patients d'un manque de crédibilité, en élevant les standards scientifiques et en les sauvant des opinions contradictoires et non fondées."
En ayant autant contribué à l'élaboration du DSM-3, Robert Spitzer aura marqué l'histoire de la psychiatrie.
*ouvrage de référence publié par la Société américaine de psychiatrie (APA) décrivant et classifiant les troubles mentaux.
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