Couverture vaccinale : Los Angeles craint une nouvelle épidémie de rougeole
Un porte-parole du département de santé du comté de Los Angeles n'était pas en mesure de "prédire la sévérité finale de cette [nouvelle] crise", mais les autorités ont rappelé dans un communiqué sur leur site à quel point cette maladie est contagieuse et dangereuse pour les plus vulnérables, notamment les enfants.
Au total, "16 des 18 cas sont liés à des personnes non vaccinées appartenant au même groupe social", a précisé ce porte-parole, Jeffrey Gunzenhauser, joint ce 23 janvier par l'AFP.
La presse locale affirme que les cas de rougeole se sont déclarés dans une communauté juive orthodoxe. M. Gunzenhauser n'a pas confirmé ce fait, mettant en avant des questions de confidentialité, et insistant cependant sur le fait que "des interactions sociales dans un groupe de proches facilitent la transmission [du virus] parmi ceux qui n'ont pas été immunisés par vaccination ou par une infection préalable".
Il y a deux ans, une épidémie de rougeole qui avait démarré dans le parc d'attraction Disneyland, près de Los Angeles, avait touché plus de 130 personnes en Californie et 159 à travers le pays, alors que cette maladie avait longtemps été considérée comme éradiquée aux Etats-Unis. L'ensemble du continent américain avait officiellement été déclaré exempt de la rougeole en septembre 2016 par l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).
Pas de scolarisation sans vaccination contre la rougeole
L'apparition d'un nouveau foyer infectieux à Los Angeles survient alors qu'une loi rend obligatoire depuis six mois la vaccination des enfants scolarisés en Californie.
"Bien que cette loi permette de protéger la santé des enfants" scolarisés jusqu'à l'équivalent de la cinquième, "elle va prendre du temps avant qu'elle ait un large impact d'immunisation sur l'ensemble de la population", poursuit le porte-parole.
Un nombre croissant de parents refusent depuis quelques années de faire vacciner leurs enfants, suite à la publication en 1998 d’une étude frauduleuse (et maintes fois réfutée) affirmant un lien entre le vaccin et l'autisme, ou encore par préférence pour les médecines dites "naturelles". D'autres communautés s'y refusent par convictions religieuses.
avec AFP
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