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Vidéo "Je ne touche plus rien" : en Italie, la crise sanitaire du coronavirus a entraîné une partie de la population dans la pauvreté

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Article rédigé par Omar Ouahmane - Fabien Gosset
Radio France

Dans la péninsule, l'épidémie de coronavirus a engendré une crise sociale. Beaucoup d'Italiens ont basculé dans la précarité avec le confinement. 

C'est au volant de sa voiture personnelle que Nicolo, bénévole au sein d'une association, sillonne les quartiers populaires de Milan à la rencontre des habitants tombés ces dernières semaines dans la très grande pauvreté. "Ce sont majoritairement des étrangers mais il y a aussi quelques Italiens, explique Nicolo. Ils avaient un travail mais avec le confinement et la crise, ils l'ont perdu et n'ont plus de ressources."

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Alors que l’Italie a entamé, lundi 4 mai, un déconfinement prudent, la crise sanitaire du coronavirus est devenue une crise sociale. Chomâge partiel, perte de petits boulots, une partie de la population de la péninsule a plongé dans la misère. Pour venir en aide aux familles en difficulté, des associations se sont transformées en banques alimentaires. 

"C'est la première fois que ça m'arrive"

Dans le coffre du véhicule de Nicolo sont empilés des colis de denrées alimentaires et des produits de première nécessité que Melissa, une Péruvienne d'une trentaine d'années, attend avec impatience. "Avant, je travaillais comme femme de ménage, explique Melissa. Je gagnais entre 600 et 700 euros. Après, je suis restée à la maison avec ma petite et je ne touche plus rien."

Je ne peux même plus envoyer de l'argent au pays.

Elda, Philippines qui vit depuis 24 ans en Italie

à franceinfo

C'est toute une frange de la population, sans papiers ou pour qui les aides de l'Etat ne suffisent pas, que le confinement a fait basculer dans la précarité. "Ça va nous faire tenir une semaine, indique Elda, une Philippine qui élève seule ses trois enfants. Ça fait 24 ans que je vis en Italie et c'est la première fois que ça m'arrive." L'association reconnaît que l'ampleur de la crise est telle que les demandes ne cessent d'augmenter.

La crise aggrave la situation des plus pauvres : écoutez le reportage à Milan d'Omar Ouahmane

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