: Vidéo Depuis le Covid, "les étudiants, ils viennent presque tous les jours" faire les poubelles du marché
Plus que jamais, la crise sanitaire les oblige à recourir à la débrouille. "Envoyé spécial" a suivi des étudiants qui, pour se nourrir et tenir leur budget, fouillent les invendus sur les marchés... dans la bonne humeur quand même.
L'incertitude et l'anxiété générées par la crise sanitaire, tous les étudiants ne la vivent pas avec la même brutalité. A Grenoble, face au confinement, ces jeunes ont de la chance : ils habitent en colocation dans un appartement au loyer modéré, proposé par une association.
Depuis le Covid, ils vivent quasiment en vase clos. Une de leurs rares sorties consiste à aller faire les courses ensemble. Plus exactement, ils vont faire... les poubelles du marché qui se trouve près de chez eux. "Envoyé spécial" les a suivis dans leur expédition.
Fruits abîmés, pommes de terre en morceaux...
Revenu au goût du jour pour lutter contre le gaspillage, le glanage n'est pas un choix pour eux, qui doivent composer avec un budget plus serré que jamais. Car la crise sanitaire a donné un coup d'arrêt à la plupart des jobs étudiants. Pas de quoi entamer la bonne humeur du groupe, pourtant...
L'opération de récup' alimentaire est accueillie avec bienveillance par des commerçants qui savent ces jeunes en difficulté. "Les étudiants, ils viennent presque tous les jours, constate l'un d'eux. On fait ce qu'on peut. On leur donne les fruits qu'on ne peut pas revendre, on les aide avec ça." Des fruits abîmés, des pommes de terre en morceaux, une botte de radis... Chez le boucher en revanche, le groupe fait chou blanc. Il faudra revenir le dimanche suivant.
Des gueuletons mémorables à base d'invendus
Si la "récolte" est moyenne ce jour-là, le groupe garde en mémoire certains gueuletons mémorables – et cent pour cent récup'. "Une fois, on s'était fait : gigot, patates et Mont d'or, c'était royal ! L'équivalent de 300 euros de bouffe", raconte l'un des garçons.
Ce soir-là, l'ambiance sera mexicaine : fajitas et légumes à volonté. Des légumes trouvés dans les poubelles du marché... mais lavés puis cuits. De toute façon, pense Sacha, "on s'habitue vite à ce genre de truc". A part une bouteille de vin et un paquet de galettes de maïs, tout a été "récupéré". Budget total de ce dîner pour neuf convives : 4 euros.
Extrait de "Ma vie d'étudiant", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 21 janvier 2021.
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