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Vidéo Crise liée au coronavirus : François Hollande propose "un plan en cinq points" avec notamment "un chèque de confinement" pour soutenir le pouvoir d'achat

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Article rédigé par franceinfo
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"Il faut qu'il y ait une reprise de la consommation", insiste François Hollande, qui appelle à une mise en place de ces mesures "dès juillet". L'ancien chef de l'Etat avance aussi le chiffre "d'un million de chômeurs de plus d'ici la fin de l'année".

François Hollande détaille lundi 25 mai sur France Inter un "plan en cinq points", pour faire face à la crise provoquée par l'épidémie de coronavirus, axé sur le maintien de l'emploi, l'embauche des jeunes, des prêts aux entreprises, le pouvoir d'achat et le soutien des "industries de la vie".

Nous sortons cette période de confinement et c'est là que la crise va surgir sous nos yeux et que le chômage va atteindre des niveaux que nous n'avons jamais connus.

François Hollande

à France Inter

"On peut penser qu'il y aura plus d'un million de chômeurs de plus d'ici la fin de l'année", estime l'ancien chef d'État. Dans ce plan, François Hollande propose en premier lieu de "prévenir les licenciements", avec "un contrat qui permette la transition, qui fasse que le salarié reste lié à l'entreprise même s'il est en activité partielle et qu'il puisse suivre une formation, y compris pour apprendre d'autres métiers".

Le deuxième volet est un plan pour les jeunes : "Il faut absolument que l'embauche des jeunes soit favorisée par des exonérations de cotisations ou des primes", souligne François Hollande. En troisième lieu, il souhaite que les entreprises soutenues par des prêts "puissent avoir des fonds propres".

Un chèque déconfinement  "de 300 € pour les personnes seules à 700 €" pour les plus modestes

Il prône aussi un "plan pour le pouvoir d'achat", avec "un chèque de confinement", "versé à près de 10 millions de personnes pour qu'on achète ce qu'on n'a pas pu acheter, qu'on puisse partir en vacances". Pour les plus modestes, le montant pourrait aller "de 300 euros pour les personnes seules à 700 euros". "Il faut qu'il y ait une reprise de la consommation", insiste François Hollande.

L'ancien chef de l'État appelle enfin à ce que les "industries de la vie" soient soutenues directement par les investissements publics. "Ce plan-là, ce n'est pas au mois de septembre qu'il faut qu'il soit pris. C'est au mois de juillet. C'est tout de suite parce que sinon le niveau du chômage sera trop élevé", martèle François Hollande.

Il faut rétablir l'impôt sur la fortune

Interrogé sur une l'idée d'un rétablissement de l'ISF, François Hollande indique avoir "regretté profondément qu'on supprime l'impôt sur la fortune. Et pire encore, quand on diminue les prélèvements sur les revenus du capital". "Donc, il ne faudrait, pas simplement parce qu'une erreur a été commise, mais parce qu'on a des besoins de financement, réintroduire ces instruments", estime François Hollande, qui estime que cela représente "10 milliards d'euros". Mais "soyons justes et soyons francs, ce n'est pas cela qui va compenser les 150 milliards de déficit de budget l'État et les 50 milliards pour la sécurité sociale", souligne l'ancien président.

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