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Vidéo Covid-19 : un test salivaire français, prêt depuis mai, et qui bénéficie... à Djibouti

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Envoyé spécial. Un test salivaire français, prêt depuis mai, et qui bénéficie... à Djibouti
Envoyé spécial. Un test salivaire français, prêt depuis mai, et qui bénéficie... à Djibouti Envoyé spécial. Un test salivaire français, prêt depuis mai, et qui bénéficie... à Djibouti
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Ce test de dépistage du Covid-19 a été mis au point par un chercheur du CNRS et son équipe en mai 2020. Simple d'emploi, validé par un essai clinique, il a été soutenu par le ministre de la Santé en personne... Alors pourquoi n'est-il toujours pas employé en France ? Extrait d'une enquête d'"Envoyé spécial" à voir le 19 novembre 2020.

Si l'aéroport de Djibouti a pu rouvrir en juillet 2020, c'est grâce à ce test salivaire français. Pourtant, il n'est pas sûr que son pays d'origine puisse en bénéficier avant 2021. Cette innovation a été mise au point par un chercheur du CNRS, Franck Molina. Son test, baptisé EasyCov, est prêt depuis le mois de mai.

Comment fonctionne-t-il ? De la salive est recueillie sous la langue du patient à l'aide d'une pipette en plastique. On ajoute un produit réactif, puis le mélange est chauffé pendant dix minutes à 80 degrés. Trente minutes plus tard, le résultat est visible à l'œil nu. Jaune : le patient a contracté le Covid-19. Orange : le test est négatif. Un principe simple, réalisable en dehors d'un laboratoire, et un type de prélèvement bien accepté par la population. Autre avantage : de faibles besoins en produit réactif.

Tout avait pourtant bien commencé pour EasyCov...

Dès le mois d'avril, le CHU de Montpellier lance un essai clinique sur des malades du Covid-19, également testés en PCR. Fin mai, le résultat tombe : le test élaboré par l'équipe de Franck Molina est fiable à 87%. En juin, il reçoit une autorisation de mise sur le marché européen. En juillet, le ministre de la Santé en personne le soutient – indiquant dans la presse "que ce test pourrait être utilisé à Roissy Charles-de-Gaulle", précise Franck Molina.

Alors pourquoi, mi-novembre, n'est-il toujours pas employé en France ? C'est qu'entre-temps, les autorités de santé ont décidé de procéder à un deuxième essai clinique, confié à l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP). Selon Franck Molina, cette évaluation en situation réelle (en drive, à Paris, en même temps que d'autres tests salivaires) devait se faire "en août, en urgence". Elle n'a commencé que fin octobre. Interrogée, l'AP-HP dit attendre "de premiers résultats pour la fin de l'année". 

Extrait de "Avons-nous échoué aux tests ?", une enquête à voir dans "Envoyé spécial" le 19 novembre 2020.

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