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Vidéo "Certains ont perdu leur énergie de vivre" : En immersion dans un Ehpad

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Durée de la vidéo : 7 min
Une journée en immersion dans un Ehpad. Pour eux, la vie n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était il y a encore quelques mois.
VIDEO. "Certains ont perdu leur énergie de vivre" : En immersion dans un Ehpad Une journée en immersion dans un Ehpad. Pour eux, la vie n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était il y a encore quelques mois. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Une journée en immersion dans un Ehpad. Pour eux, la vie n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était il y a encore quelques mois.

Brut s'est rendu dans un Ehpad qui avait été épargné lors de la première vague. Mais en novembre, la plupart des résidents mais aussi le personnel soignant ont été contaminés à la Covid-19. "La 2ème vague, c'est celle qu'on n'avait pas envie de voir venir parce qu'on était déjà fatigués. Malgré tout… tout, le port des équipements de protection individuelle, malgré toutes les mesures, les protocoles qu'on a mis en place ensemble, le virus se propage", regrette Pierre Gouabault, directeur de l'Ehpad. Pour faire face, le personnel a mis en place des mesures d'isolement et de précaution complémentaires. Malgré la forte contamination, le personnel se veut rassurant sur un point : la mortalité a chuté par rapport à la première vague, notamment grâce à une meilleure prise en charge.

Un besoin de davantage de moyens

Ce qui est nouveau et dont les résidents n'étaient pas préparés, c'est la gestion du deuil. "Les étapes de deuil nous sont volées, les rituels de deuil sont volées. On n'a pas nos repères dont on a l'habitude pour mieux accepter le départ de la personne en toute dignité", confie une infirmière. S'ajoute à cela une perte de lien avec les familles. Aujourd'hui, les personnels soignants s'accordent pour dire que davantage de moyens sont nécessaires. "Les résidents sont fragiles et ont besoin de professionnels compétents, formés et en nombre suffisant pour prendre le temps qui est nécessaire pour les accompagner", conclut Pierre Gouabault.

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