Vers un soutien de l'Europe aux travailleurs qui risquent de perdre leur emploi ?

L’Europe envisage de créer un fonds solidaire de soutien au chômage partiel. Un programme pour éviter les licenciements massifs. Parce qu’avec la crise, partout en Europe, le chômage augmente en flèche. En Espagne, par exemple, on estime déjà à plus de 900 000 le nombre d'emplois détruits depuis l'instauration du confinement, mi-mars.  

L’objectif de la Commission européenne est d’encourager au maximum la mise en place du chômage partiel, pour éviter les ruptures de contrats et maintenir les revenus des travailleurs. En France, déjà plus de 4 millions de personnes en bénéficient mais le système est très coûteux. C’est pourquoi, la Commission se propose de soutenir financièrement le dispositif en garantissant jusqu'à 100 milliards d'euros de prêts aux États nationaux.

Ce coup de pouce sera ouvert à tous les pays, mais il sera ciblé en priorité sur ceux qui ont le plus de difficultés, comme l'Espagne et l'Italie. Mais, pour l’instant, ça reste une proposition. 

Un difficile accord à trouver au sein de l'Union

Elle sera examinée mardi prochain, le 7 avril quand l’Eurogroupe, c’est à dire les ministres des Finances des pays de l'Union européenne se réuniront - par vision conférence-. Ils doivent examiner plusieurs mesures pour préparer une riposte économique commune, une sorte de plan Marshall européen. Toute la question étant de savoir s’ils vont réussir à se mettre d’accord parce que ces derniers jours, ils ont eu du mal à le faire, et qu’il y a plutôt un risque de "fragmentation" de la zone euro.  

Aux USA en revanche, pas de système de chômage partiel pour les 10 millions de demandeurs d’emploi inscrits ces deux dernières semaines. Les chiffres sont effroyables : 10 millions de chômeurs en plus en deux semaines à peine, on n’a jamais vu ca ! Et pour ces demandeurs d’emploi, pas de filet de sécurité comme en France, il y a bien une allocation chômage, que Trump d’ailleurs a augmentée la semaine dernière, mais il n’existe pas de chômage partiel qui maintient 84 % du salaire net comme chez nous. Et selon plusieurs économistes, aux États-Unis, l’hécatombe n’est pas finie loin de là puisque certains parlent de 47 millions d'emplois qui pourraient être détruits. Colossal.