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Covid-19 : "La France a choisi un protocole un peu étagé et pas trop précipité", estime un épidémiologiste

Le gouvernement commence, mercredi 2 février, à lever des restrictions liées au Covid-19 pour alléger un peu le quotidien des Français. Ces mesures devraient être "indexées ou adossées à des indicateurs sanitaires", selon l'épidémiologiste Antoine Flahault.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La fin de l'obligation du port du masque en extérieur, le 2 février 2022. Photo d'illustration. (NORBERT GRISAY  / MAXPPP)

En levant les restrictions sanitaires, "la France a choisi un protocole un peu étagé et pas trop précipité", a estimé mercredi 2 février sur franceinfo Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l'université de Genève, après la levée des restrictions sanitaires. À partir de ce mercredi, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur et le télétravail n'est plus imposé, mais seulement recommandé.

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Selon l'épidémiologiste, l'argument qui consiste à dire que la progression d'un nouveau variant sera bloquée grâce à l'immunité collective "est une illusion". "On l'a vu avec Omicron, même des gens triplement vaccinés ont été infectés, parfois même deux fois infectés, alors qu'ils venaient d'être infectés par Delta", note Antoine Flahault. Mais selon lui, l'immunité dans la population, appelée immunité à médiation cellulaire qui protège des formes graves de la maladie, se consolide pour l'ensemble de la population mis à part les personnes à risques.

Antoine Flahault juge cependant que dans certains pays d'Europe, comme au Danemark où l'épidémie continue à augmenter, "la levée des restrictions semble un peu prématurée". Il estime que l'on peut "au moins se donner la peine d'attendre la décrue épidémique en France. La France a choisi un protocole un peu étagé et pas trop précipité."

"Attendre un peu que cette décrue se confirme me paraît important."

Antoine Flahault, épidémiologiste

à franceinfo

L'épidémiologiste juge que les mesures devraient être "indexées ou adossées à des indicateurs sanitaires" : "On pourrait dire : quand on arrive à un tel seuil, on va enlever le masque. Donc étager cette désescalade des mesures paraît être quelque chose de cohérent, si la décrue se confirme."

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