Variants du Covid-19 : comment les laboratoires comptent-ils les combattre ?
Le variant anglais du Covid-19 pourrait devenir dominant en France fin mars. Si le vaccin devrait être efficace contre lui, des doutes demeurent au sujet des variants sud-africain et brésilien. Les laboratoires préparent la riposte.
Que se passerait-il si les vaccins n'étaient plus assez efficaces pour lutter contre les variants du Covid-19 ? Interrogé à ce sujet, le directeur général du laboratoire BioNTech, associé de Pfizer, reste optimiste. "Nous sommes capables techniquement de délivrer un nouveau vaccin en six semaines", assure Ugur Sahin. Le vaccin Pfizer-BioNTech, comme celui de Moderna, s'appuie en réalité sur une technologie particulière, l'ARN messager. Lors de la vaccination, un morceau du code génétique du virus, l'ARN, est injecté. Il sert à fabriquer la protéine S, ces petites pointes typiques du Covid-19.
Fabriquer une nouvelle protéine
Grâce à cette protéine, le corps va apprendre à se défendre. Toutefois, un variant peut modifier la forme de cette protéine, avec le risque que le vaccin ne la reconnaisse plus. Mais tout ne serait pas à refaire pour autant : il suffirait de fabriquer une nouvelle protéine. "C'est simplement un petit ajustement sur la chaîne de production", confirme Bruno Pitard, directeur de recherche au CNRS - Centre de cancérologie et immunologie de Nantes (Loire-Atlantique). En revanche, d'autres laboratoires comme le Français Sanofi mettraient sans doute un peu plus de temps à produire un nouveau vaccin, à cause d'un processus plus lourd.
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