Vaccins Covid-19 : le franco-autrichien Valneva obtient un contrat de l'UE allant jusqu'à 60 millions de doses
La société développe un vaccin à virus inactivé et pourrait commencer les livraisons en avril 2022, à condition d'obtenir le feu vert des autorités sanitaires.
Le laboratoire franco-autrichien Valneva et la Commission européenne ont conclu un accord sur la livraison de doses de vaccin contre le Covid-19 pouvant aller jusqu'à 60 millions de doses d'ici à 2023. Le contrat prévoit la possibilité pour tous les États membres d'acheter près de 27 millions de doses du vaccin en 2022, précise la Commission, mercredi 10 novembre, avec 33 millions de doses supplémentaires en 2023.
L'accord avec l'Union européenne devrait être conclu "après un examen final, portant notamment sur les volumes requis, par chacun des États membres de l'Union européenne", a précisé Valneva dans un communiqué. C'est une bonne nouvelle pour la société installée à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), qui avait été ébranlée courant septembre lorsque le gouvernement britannique avait résilié un contrat portant sur 100 millions de doses, alors sa seule commande.
Valneva développe un vaccin à virus inactivé
En termes de calendrier, la livraison du vaccin à l'UE est prévue pour avril 2022, sous réserve de l'approbation des autorités européennes. Le Comité des médicaments à usage humain de l'Agence européenne des médicaments devrait bientôt commencer la révision en continu ("rolling review") des données relatives à VLA2001, le nom du vaccin de Valneva, précise cette dernière.
À l'heure actuelle, "c'est le seul candidat-vaccin à virus inactivé à faire l'objet d'essais cliniques" contre le Covid en Europe, a fait valoir la Commission européenne dans un communiqué, qui a déjà passé sept contrats avec d'autres producteurs pour des vaccins. "Les Etats membres pourraient décider de faire don du vaccin aux pays à revenu faible et intermédiaire ou de le réorienter vers d'autres pays européens", a-t-elle ajouté.
Valneva avait fait état mi-octobre de résultats "initiaux positifs" de ses essais cliniques de phase 3 – la dernière avant la mise sur le marché – pour son vaccin candidat, dans une comparaison avec le vaccin d'AstraZeneca. Dans la foulée de cette annonce, le titre de la société s'était envolé de 23% à près de 22,50 euros à la Bourse de Paris aux alentours de 13 heures : il retrouvait ainsi ses niveaux du mois de septembre, avant la résiliation du contrat par le Royaume-Uni.
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