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Vaccination des 5-11 ans : "Pour se protéger on est obligé de le faire", réagissent des parents

La Haute autorité de santé a donné son feu vert à la vaccination des 5-11 ans lundi 20 décembre en donnant la priorité aux collégiens. À Lyon comme à Marseille, les premiers concernés et leurs parents ne sont pas forcément enthousiastes. 

Article rédigé par Mathilde Imberty, Hugo Charpentier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Opération de vaccination contre le Covid-19 dans un collège de Dordogne.  (LISE ROOS-WEIL / FRANCE-BLEU PÉRIGORD)

La Haute Autorité de Santé a finalement tranché lundi 20 décembre et propose désormais d'ouvrir la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans, en priorisant ceux scolarisés au collège, en grande partie ceux qui sont actuellement en classe de 6e. Éloïse se trouve donc dans la classe d'âge prioritaire. La jeune Lyonnaise, immunisée après avoir été contaminée par le Covid-19, doute de l'efficacité des vaccins. 

"Il y a quelques mois, ils disaient aux informations que le Covid commençait à baisser, que la population commençait à reprendre une activité normale. Et après c'est remonté d'un coup, ils ont dit que ça reprenait, se souvient la collégienne, je sens que les vaccins vont continuer à ne pas être efficaces. À mon avis il y a encore quelques mois qui vont s'écouler avant qu'il y ait un vaccin vraiment efficace."

Pas d'empressement chez les parents 

À côté d'elle, sa mère n'en doute pas, le vaccin va vite devenir incontournable. "Pour l'instant, on est immunisé donc on n'est pas pressé. Mais, oui, on a l'intention de faire le vaccin. On va bien être obligé parce qu'elle aura des sorties scolaires. C'est le gouvernement qui nous y force sinon on ne vit plus.

Jean-Marie lui aussi suivra, essentiellement pour que ses enfants ne soient pas pénalisés dans l'accès à leurs activités. "On fera ce qu'on nous dira de faire, mais de toute façon on voit bien que tout le monde 'gadouille'."

"On n'a plus aucune visibilité sur rien de ce qui se passe, et aucune compréhension sur l'enchaînement des événements. On fait les choses parce qu'on doit les faire."

Jean-Marie, parent d'élève

à franceinfo

Les parents ne se précipitent pas en tout cas pour rechercher un rendez-vous alors que les premiers créneaux pour les 5-11 ans devraient ouvrir mercredi dans les grands centres. "On verra, ce ne sera pas sur le champ, mais une idée à étudier", explique par exemple Sophia, mère de famille marseillaise. "Je vais regarder les effets, je vais en parler avec beaucoup de mamans et voilà", poursuit-elle, à côté de son fils Djamel, 11 ans, qui n'a "pas trop envie" de se faire vacciner. "J'ai un peu peur des effets secondaires, ce qu'il y aura après, s'il y a un danger ou une maladie", se justifie le collégien. 

Même si elle dit avoir peur, Sophia estime que "pour se protéger on est obligé de le faire, parce que là, on voit que le nouveau variant atteint beaucoup les enfants. Et comme mon mari est malade, on a peur que les enfants nous contaminent et que ça s'aggrave. Donc on n'a pas le choix que de les vacciner". Si la Haute autorité de santé préconise une vaccination pour les plus jeunes qui ne soit pas obligatoire, les parents interrogés, eux, doutent que cette précaution tienne longtemps. 

Vaccination des enfants : reportage de Mathilde Imberty

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