Cet article date de plus de deux ans.

Covid-19 : l'efficacité du vaccin Pfizer diminue plus vite que celle de l'AstraZeneca face au variant Delta, selon une étude de l'université d'Oxford

Le vaccin du laboratoire américain reste toutefois efficace à 78% contre le variant Delta trois mois après les deux injections, contre 61% pour le vaccin britannique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des doses de vaccin des laboratoires Pfizer-BioNTech dans un centre de vaccination à Briançon (Hautes-Alpes), le 10 août 2021. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / AFP)

Le vaccin contre le Covid-19 des laboratoires Pfizer-BioNTech est plus efficace pour lutter contre les infections liées au variant Delta que celui d'AstraZeneca, mais son efficacité décline plus rapidement, révèle jeudi 19 août une étude britannique, qui n'a pas encore été validée par des pairs. Les chercheurs de l'université d'Oxford, qui a codéveloppé le vaccin d'AstraZeneca, ont examiné entre décembre 2020 et août 2021 des prélèvements effectués sur plus de 700 000 participants.

Cette analyse a révélé que, pour les infections à charge virale élevée, un individu qui a reçu sa deuxième dose de vaccin Pfizer un mois auparavant était 90% plus protégé contre le variant Delta qu'une personne non vaccinée. Ce chiffre tombe à 85% après deux mois, puis à 78% après trois mois. 

En comparaison, les personnes qui ont reçu les deux injections du vaccin d'AstraZeneca sont protégées à 67% après un mois, 65% après deux mois et 61% après trois mois. Quatre à cinq mois après avoir reçu les deux doses, le niveau de protection offert contre le Covid-19 par les deux vaccins devient similaire, selon l'étude.

Un "déclin" mais une efficacité "très élevée"

Ces chiffres "représentent vraiment un déclin" d'efficacité pour le vaccin du laboratoire Pfizer, a expliqué le docteur Koen Pouwels, qui a travaillé sur l'étude. En revanche, pour le vaccin du laboratoire AstraZeneca, "les différences [d'un mois à l'autre] sont liées au hasard, c'est-à-dire qu'il pourrait n'y avoir aucun changement dans la protection", assure le chercheur.

Il a tout de même insisté sur le fait que malgré "ces baisses légères de protection", "l'efficacité globale [des deux vaccins] reste très élevée". Koen Pouwels souligne également que les chercheurs ont étudié la protection globale offerte par ces vaccins et non le niveau de protection contre les formes graves et hospitalisations, "deux données très importantes pour évaluer l'efficacité des vaccins".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.