Vaccin contre le coronavirus : la parole politique n’est pas toujours incitative
Le doute est présent chez les Français quant à la vaccination contre le coronavirus. Comment les convaincre ? Le gouvernement et les experts se posent la question, alors que d'autres pays emploient une communication plus directe.
Outre-Atlantique, les anciens présidents Clinton, Bush et Obama ont incité ensemble les Américains à se faire vacciner contre le coronavirus dans une conférence de presse. Au Royaume-Uni, la reine d’Angleterre a lancé le même message. La France va-t-elle s’y mettre ? En 2009, au moment de l’épidémie de grippe H1-N1, l’ex-ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s'est fait vacciner devant les caméras, espérant entraîner un sursaut de vaccinations. Pourtant, c’est le contraire qui se produit. "Je me fais vacciner en public en pensant que c’était un élément de confiance, raconte-t-elle vendredi 11 décembre sur RMC. Mais il y a des réseaux complotistes qui ont avancé que je m’étais fait vacciner avec du sérum physiologique".
Emmanuel Macron reste discret sur sa future vaccination
L’exemple donné par les politiques n’est pas toujours incitatif. "C’est en France qu’il y a le plus d’hésitants à se faire vacciner contre la Covid-19, confirme le politologue Brice Teinturier. Environ 44% à 46% de Français hésitent, et, en fonction des exemples qui leur seront donnés, ils peuvent aller vers la vaccination". Dans l’entourage du président de la République, on souhaite pour le moment rester discret sur sa future vaccination, pour "ne pas donner l’impression de se servir avant les autres".
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